Des fois, il fait des jeux de société avec ses parents. Il n’aime pas perdre, mais ce n’est pas grave.
Mais un jour, il se passe quelque chose.
On a fait du mal à Hugo, et Hugo n’est plus pareil.
Merci à Nats Éditions.
Le titre de ce roman résume tout. On sait globalement quelle sera la thématique de ce roman dès qu’on voit la couverture et on sent que l’émotion sera au rendez-vous. J’avoue que je ne m’attendais pas à une telle métaphore (la morsure), néanmoins cela est nécessaire pour ne pas choquer les plus petits, même si on perd complètement le sens premier de l’histoire : les plus petits ne comprendront pas, et la portée pédagogique disparaît en partie car ils pourraient penser que seule la violence physique est ici abordée, alors que cela va bien plus loin.
Je trouve tout de même que l’histoire est traitée avec finesse et sensibilité. On met bien en avant les conséquences d’une agression physique, et surtout on voit le rôle difficile de la victime : Hugo peut-il parler de son problème ? Et, après tout, même s’il le faisait, est-il en droit de le faire ? Car c’était peut-être tout à fait normal, c’était un simple « jeu » finalement ! Il est donc clair que tout comportement différent peut être le signe d’un mal-être bien plus profond, et les adultes doivent être attentifs.
Côté illustrations, on retrouve Sabrina Moguez, dont j’aime beaucoup les dessins. Elle sait mettre en avant les éléments clef de l’intrigue et nous permet de nous immerger plus dans l’histoire. On veut supporter le petit Hugo, il est tellement mignon. Et puis, un peu de couleurs fait du bien dans cette histoire plutôt sombre.
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