Merci aux Éditions Plumes Solidaires.
Ce texte est très particulier. Mais vraiment. Imaginez un peu une histoire très dystopique, mais un peu à l’ancienne, avec des codes très poussés dans la SF de sorte à créer une sorte de flou sur certains aspects de la technologie de ce monde. C’est un peu ce livre. Il est spécial, et il faut parfois s’accrocher sur le début, car on ne sait pas tout, on ne comprend pas forcément tout… mais ça va venir : certaines choses s’éclaircissent petit à petit pour nous faire goûter cet univers.
Alors, bien sûr, Laurent Salipante a un univers très précis dans sa tête. Des animaux qui sont un peu trop proches des humains : ils parlent et réfléchissent comme nous ; et des hommes qui ne sont plus vraiment des hommes car ils sont trop dénaturés pour être assimilés à nous. J’ai presque envie de dire qu’ils sont robotisés. C’est un monde dans lequel il faut plonger, mais, quand c’est fait, on réalise un peu la portée de la pensée de l’auteur.
Car le monde qu’il nous décrit fait vraiment peur. Et je suis d’accord avec Christian, « l’Ancien » : il faut que cela change. L’histoire est basée sur Christian, le jeune, qui part de la Cité, sous la contrainte et bourré de préjugé, et en parallèle sur Christian, « l’Ancien », qui a compris que sa Cité et son ancien mode de vie n’étaient pas naturels. Les deux parties sont entrecoupées, et cela nous permet de découvrir peu à peu l’univers de l’auteur, d’un côté comme de l’autre, en ayant des scènes parlantes pour nous faire comprendre et adhérer au point de vue de l’auteur.
Mais le texte n’est pas aussi simple à appréhender que n’importe quelle dystopie d’aujourd’hui. Il faut prendre du recul au cours de la lecture, et se poser parfois pour tenter d’entrevoir ce que l’auteur nous prévoit.
Au début, j’étais plutôt sceptique. Et finalement, je me suis laissé embarquer. Du coup, à vous de voir !
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