Elle a beau avoir quatre-vingt-un ans, une ribambelle de petits-enfants et des tonnes de carnets noircis au fil du temps, preuves de son (très) long passage sur Terre, elle n’a pas dit son dernier mot. Son plan : simuler la démence et les rendre tous dingues. Sauf que ce lieu dans lequel elle ne voyait qu’hostilité va lui révéler bien des surprises…
En prenant part, d’abord sur la pointe des pieds, puis avec une ardeur qu’on ne lui connaissait pas, aux rendez-vous mensuels d’une clique de pensionnaires plus agités qu’une colonie de vacances, Jeanne va réveiller des pans de sa personnalité qu’elle pensait à jamais enfouis : la curiosité, l’espoir… et surtout : l’audace. Qu’on se le dise : au « jeu des regrets » de l’avant-dernier vendredi du mois, rien n’est jamais perdu.
Merci aux Éditions 12-21.
Après avoir lu ce résumé, je ne pouvais que me lancer dans ce texte. Une histoire avec des personnes âgées qui refont le monde pour s’améliorer le quotidien dans leur maison de retraite ne pouvait que me plaire. Et ça n’a vraiment pas loupé !
Dès le début du texte, j’ai trouvé le ton assez léger et amusant. Jeanne m’a fait mourir de rire en improvisant sa fausse sénilité, et j’ai trouvé qu’elle avait de la suite dans les idées. Comment peut-elle penser à faire tout ça ?! Et en plus à sa famille, dont elle aime énormément certains. Mais c’était tellement bon que j’en voulais encore, à tel point que j’ai eu un peu peur de passer dans la partie du livre relatant l’amitié du groupe de vieux (désolée, faut que j’emploie le terme, vu le contexte !). J’avais peur que cela perde de son mordant et donc de son intérêt. Mais non, la suite était tout aussi bien.
Car Jeanne et ses amis font des soirées régulièrement (arrosées parfois, oui oui) et surtout participent au jeu des regrets. Le but : l’un des pensionnaires indique quel est son plus grand regret, et les autres l’aident à réaliser ce moment de vie manqué. C’est beau, plein de bonnes intentions, et cela amène des situations complètement folles que je n’aurais pas pu imaginer.
J’ai juste, moi, un petit regret : la fin du texte. Je la trouve un peu abrupte. L’histoire se finit trop vite, sans nous permettre de réaliser petit à petit que l’on quitte cette maison et ses pensionnaires si agréables, fous et attachants. Mais rien à faire, cette lecture m’a beaucoup plu !
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