Les crises hémorroïdes à répétition chez le « Mâle en point », le verre de trop chez le « Mâle à bar », la belle-mère omniprésente chez le « Mâle de mère », non merci ! Plus d’indigestion de « Mâles en bouchées ». Au placard, les « Mâles à prix » et autres « Mâles entendus ».
Me voici enfin délivrée du Mâle ! Seule et… même pas Mâle !
Merci aux Éditions Plumes Solidaires.
Sous couvert du genre annoncé, ce titre s’apparente bien plus à un exercice de style qu’à une réelle romance humoristique. Même si tous les ingrédients du genre sont là, il ne m’a pas été possible de rentrer complètement dans le roman pour le vivre. J’en ai été détachée, et j’ai lu ce texte sans pouvoir m’immiscer dans l’histoire. Pourquoi ? À cause du style.
Un texte écrit sans aucun verbe conjugué, c’est un défi intéressant que pouvait se lancer l’autrice. Mais pour le lecteur, je trouve que c’est difficile à lire. Monotone et fade, car on se retrouve toujours avec la même façon de dire les choses, avec les mêmes tournures de phrase. Il n’y a pas de fantaisie, car tout est pareil, sur le même niveau. Personnellement, j’ai failli décrocher plusieurs fois, car le texte manquait de vie à cause de son style. Et ce n’est pas les exclamations ou les phrases nominales qui auraient pu changer mon ressenti personnel.
L’histoire en elle-même est quant à elle plutôt sympathique, mais aurait mérité d’être traitée correctement. Le style ayant gâché mon humeur, j’avoue qu’il en devient difficile d’apprécier les événements à leur juste valeur, et pourtant ! La narratrice vit de telles choses qu’il y a quand même de quoi bien rire. Elle a tout tenté, tout testé, a tout vécu, et raconte tout ça avec une telle auto dérision qu’on ne peut rester indifférent. Les mâles ont une place de choix dans cette histoire, et ce n’est pas forcément en bien !
Chaque chapitre nous présente un mâle différent et si parfois on a l’impression qu’elle est enfin tombée sur la perle rare, on finit par se rendre compte que… non, toujours pas. Parfois, je me suis dit que son niveau d’exigence était trop élevé. Et ensuite, je tombais sur un chapitre où un tel goujat apparaissait que… non, finalement non. Il y a de quoi rire, s’indigner, et s’amuser avec ce texte. Pascale Marie Quiviger joue avec ses mâles avec beaucoup d’humour et c’est fort appréciable.
En bref, une lecture sur le fond intéressante, mais qu’il faut prendre avec légèreté. Si vous voulez du sérieux et de l’intellect, passez votre chemin, car l’humour est ici aux premières loges. Je ne déplore dans ce texte que le style, qui ne m’a pas convaincue, car monotone, même si j’applaudis l’effort, car un texte sans verbe conjugué ne doit pas être simple à écrire ainsi.
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