Soupçonnée à l’époque d’avoir tué sa fille pour reconquérir son mari, Laura ne peut se tourner vers la police, ni vers son mari qui l’a abandonnée et a refait sa vie. Laura en est persuadée : sa fille est vivante.
Seule, elle décide de reprendre l’enquête avec pour unique indice le cachet d’un bureau de poste de Saint-Nazaire d’où Teddy, l’ours en peluche, a été expédié. Laura ignore encore qu’elle va devoir assumer son passé, se mettre hors la loi, affronter la grande bourgeoisie de province et croiser sur sa route un tueur en série…
C’est une lecture en demi-teinte que je viens de terminer. J’ai bien apprécié ma lecture, mais j’ai tout de même quelques petits reproches à faire à ce roman.
Tout d’abord, parlons de l’histoire. Elle est réellement intéressante et captivante. Le ton est donné dès la première page, et nous découvrons les indices avec l’héroïne, qui décide de tout faire pour retrouver sa fille, dont elle est la seule persuadée qu’elle est toujours vivante. Toutefois, une fois la découverte de l’ourson passée, la mise en place se révèle lente. Nous suivons Laura, nous découvrons des personnages qui ne nous serviront à rien dans la suite… Et, d’un seul coup, vers le milieu du livre, tout se bouscule, et nous avons tous les éléments pour comprendre ce qui est arrivé. Plus aucune surprise à partir de là (et je n’exagère même pas…), l’histoire subit alors un coup de boost, et le rythme devient très (trop ?) rapide, très saccadé.
Ce rythme dans l’histoire était donc véritablement irrégulier, et il aurait peut-être été appréciable qu’il soit plus mesuré. Mais, passons, car finalement l’histoire est réellement prenante et très bien ficelée. La machination est quand même superbement pensée, et l’on oublierait ce problème concernant l’intrigue s’il n’y avait pas aussi ce qui concerne les personnages.
Quel dommage, car les personnages sont vraiment intéressants, mais on aurait dit qu’ils étaient disposés en fonction des aléas de l’histoire. On commence avec Laura et, tiens, nous avons besoin d’un policier, mais il ne nous sert pas à grand-chose donc on l’oublie et on passe au journaliste, puis on revient au policier… Pour finalement ne nous laisser que les personnages principaux sur la scène finale. Quid des autres ? Peu importe, ils ne servaient qu’aux péripéties ! Et c’est un peu dommage car, même s’ils n’avaient pas des personnalités particulières, ils avaient quand même du potentiel dans l’histoire, et j’aurais aimé qu’ils aient, pour certains, un rôle un peu plus important…
Enfin, le style est tout de même assez froid. La narration est descriptive et décortique le nœud du problème pour nous faire parvenir au résultat. J’admire l’effort, mais cela manque un peu de chaleur et d’émotions. Bon, en bref, ce livre n’aurait pas souffert d’une bonne centaine de pages supplémentaires pour étoffer un peu les personnalités, les émotions, ainsi qu’ajouter un peu de suspense aux différents événements. Mais cela reste une très bonne histoire avec un fil conducteur très élaboré, et j’ai tout de même bien apprécié cette lecture.
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