Il ne leur reste que quatre heures pour faire revivre les souvenirs de McCoy avant l’injection létale.
Quatre heures dans l’isolement de la prison de Walls.
Quatre heures pour cinq crimes qui déchaînent les passions.
Quatre heures pour ce qui pourrait être la dernière exécution de McCoy.
Quatre heures pour jouer le sort d’un homme.
Merci aux Éditions Taurnada.
J’ai a-do-ré ce texte. Bon, forcément, c’est un Estelle Tharreau, et j’ai toujours eu un petit faible pour ses romans, que je trouve pleins de suspense et d’originalité. Un jour, elle nous fait un thriller classique ; la fois suivante, elle se met dans la peau d’une tueuse en série… Et aujourd’hui, elle ose nous emmener dans le couloir de la mort.
Alors, ironie du sort, je voulais me lancer dans un titre sur le même thème (que je n’ai pas encore lu et qui devrait être dévoré sous peu), alors cette lecture est super bien tombée. Car ici, nous avons une discussion gouverneur/bourreau durant quatre heures avant la mise à mort d’Ed 0451. Le décompte du temps est terrifiant et ponctue parfaitement le récit, nous donnant envie d’avancer toujours plus vite tout en redoutant la finalité de ce texte… Car on parle d’une exécution, quand même.
Eh bien, j’ai été touchée par le récit énoncé. Parfois, la frontière entre ce qui est bien ou mal moralement est très fine, et j’avoue que l’autrice sait très bien nous faire ressentir des choses qu’on ne devrait pas ressentir… ou si, justement… Bref, elle m’a remué le cerveau, pour mon plus grand plaisir. Et pas seulement pendant ma lecture : également après.
Car il y a une révélation finale, que je n’ai pas vue venir et qui m’a fait criser : Quoi ? Sérieux ? Hein ? Euh, je suis sûre d’avoir bien lu là ? J’ai bien compris ? Je ne me trompe pas ? C’est pas possible, il y avait ça et… Ah non, après vérification, non… Et puis, ah oui, mince !… Tant d’indices que je n’ai pas vus et qui auraient pourtant pu me mettre sur la voie. Et tout ça ne rend ce récit que plus cruel encore. Et tellement bon !
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