Le jour où Alexandre rencontre Rachel pour la première fois, il est conquis. Il retourne ensuite quotidiennement dans le même parc, espérant la revoir. Il l’admire de loin, reste à l’écart, de peur d’être repoussé. À sa grande surprise, c’est Rachel qui viendra vers lui. Le jeune homme comprendra alors qu’il faut un être particulier pour en attirer un autre.
Il ignore par contre que Rachel court un grave danger. D’ailleurs, la jeune femme ne le sait pas elle-même. Démuni, Alexandre se tournera vers Jane Hart. Spécialiste dans l’étude des phénomènes paranormaux, elle soumettra le cas du couple à Michael Haggart. Celui-ci occupe un poste clé dans un hôpital psychiatrique et dirige des recherches en parapsychologie. Ce que Jane ignore toutefois, c’est le lien qu’il entretient avec la Société Zeus.
Merci à Livraddict et aux Éditions de Mortagne.
J’ai été très enchantée par ma lecture, car j’ai été très surprise de la qualité du récit. Non pas que je me sois attendue à quelque chose de banal ou bancal, non. Je m’imaginais un thriller fantastique comme tout ce que j’ai lu jusqu’à présent, une histoire où l’on court dans tous les sens, où le suspense est de mise, mais pas trop, car il faut en dire un peu pour attirer le lecteur, et où l’on n’a pas une minute pour reprendre son souffle.
Là, ce n’était pas le cas. Dès le départ, Mario Boivin nous place dans une scène étrange et pleine de mystères. Typique des thrillers pour nous donner un petit avant-goût de ce qui nous attend mais sans finalement rien nous en dire. Puis le récit avec les personnages principaux qui nous sont dévoilés les uns après les autres. Et là, on se pose. L’auteur n’a pas peur de nous présenter ses protagonistes calmement et le contexte avec précision, ce qui nous permet de nous installer tranquillement dans le récit.
Les choses semblent ne pas bouger sur toute la première partie du roman et, pourtant, il s’en passe des choses ! Ce que je reproche à tous les thrillers portant un peu sur le mystique et le fantastique, c’est de ne jamais nous en dévoiler assez. Ici, j’ai été servie : des expérimentations expliquées, des mystères scientifiques élucidés pour les besoins de l’intrigue. Tout est calibré pour nous faire croire à l’existence des doués. Comment douter d’Alexandre, qui est à la fois le calme incarné et un être extraordinaire ?
J’avoue avoir au contraire été un peu énervée par Jane, qui me semble un brin trop ambitieuse et égoïste. Elle ne veut pas faire confiance en ses aînés et, même si elle a des raisons de douter, je la trouve un peu trop fermée et bornée pour une scientifique travaillant dans ce domaine. Est-ce voulu par l’auteur ? Je l’ignore, en fait, car son caractère est en même temps en adéquation avec son « avenir ». Quant à Michael… Il est étrange, mais je faisais confiance à Alexandre, et je me suis surprise à espérer longtemps qu’il était du côté des « gentils ».
Car ce scénario met en place des sociétés dont certaines ont des buts honorables. Et d’autres en ont beaucoup moins. Alors, qui est du bon côté, qui est du mauvais ? Difficile de faire la part des choses, et l’on ne peut que suivre l’instinct d’Alexandre, et ce avec énormément de plaisir.
Vous dire que j’ai détesté ce roman serait un mensonge éhonté. Je l’ai adoré, j’ai savouré chaque mot et je n’y ai pas vu une seule fausse note. Mon intérêt a été happé dès le début, et je suis restée captivée jusqu’à la dernière page. Quitter ce style tellement pur et fluide a d’ailleurs été très difficile, et le passage à une autre lecture plus difficile que je ne l’aurais cru. Il y a des livres qui sont tellement agréables à lire qu’on a du mal à les abandonner : il en fait partie. Vivement la suite !
Mario Boivin - 2015
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