mercredi 20 août 2014

Ta mort sera la mienne

Une soixantaine d’étudiants, un motel grand luxe dans les plaines de l’Utah : tout est prêt pour un séminaire littéraire de rêve. Et puis, au soir du premier jour, un homme arrive, coiffé d’un casque de moto, et sort un fusil à pompe de son sac. Le rêve tourne au cauchemar. Terrifiée, rendue à moitié sourde par les détonations, une jeune fille trouve refuge dans une chambre où se terre déjà Karen, sa conseillère d’éducation. À voix basse, les deux femmes engagent la conversation. Karen en est sûre : elle connaît le tueur. Obèse, mélancolique, Donald traîne son spleen existentiel en attendant la retraite. Il aurait voulu être indien ; il n’est que chef de la police. Ce soir-là, un mail arrive au poste. Prise au cœur d’une fusillade dans un motel de Moab, une employée appelle au secours. Dans le miroir des toilettes, l’homme en larmes, effaré, contemple son reflet. Ce motel-là, songe-t-il. Précisément aujourd’hui. Il s’appelle Troy, mais les noms n’ont plus d’importance. La fin du monde approche. Oh, il ne la craint pas. Le Feu du Ciel, il le sait, l’épargnera. En attendant, Troy s’arrête dans des diners, Troy parle à des gens, Troy baise, médite, et serre les poings. Dans sa tête : la rumeur grandissante d’avant l’apocalypse. Dans son sac de hockey : un fusil à pompe calibre 12.
Trois voix, trois personnages, trois destins irrémédiablement liés, sur les terres tragiques du rêve américain et de l’illusion mortelle.
Ta mort sera la mienne
Fabrice Colin 2013

Voici un avis très court sur ce livre que j’ai hélas abandonné au quart. Je suis triste, car j’avais entendu beaucoup de bien sur Fabrice Colin, et je tenais à découvrir un de ses titres. Je pense que je n’ai pas choisi le bon, car je n’ai pas du tout accroché.

Pourtant, les premières pages étaient terribles. Une fusillade sur un campus, une jeune fille qui s’échappe et pense que le tueur vient pour elle, et en parle à sa conseillère, Karen. C’est à peu près la seule chose que j’ai apprécié dans ce début de livre. Car nous suivons trois intrigues, en fait : celle-ci, le flic, et le tueur. Le flic ne m’a pas du tout marquée, et je n’aime pas du tout le style de l’auteur quand il en vient au tueur.

Car, voyez-vous, lorsque c’est le tueur qui parle, l’auteur narre à la deuxième personne du singulier. Tu vois, c’est pas simple, quand tu lis une histoire et qu’on te désigne un personnage par « tu ». Car c’est pas toi, ce tu. C’est lui, ce tu. Et en plus, pas de marque de ponctuation dans les dialogues, et moi, ça me perd…

Outre tous ces éléments, je n’ai pas été captivée par l’intrigue, et je trouve que cela part dans tous les sens. Une fusillade, un meurtre, une secte, des sévices sur des enfants. Bref, je me suis perdue et je préfère passer à autre chose.

Je réessaierai cet auteur dans une autre catégorie, un jour. Mais pas tout de suite.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire