Davos, 2097 – Dans une chambre d’hôtel visiblement luxueuse, un père écrit à son fils, ce seront ses dernières paroles : une confession intime, violente, dans un vieux cahier jauni. Il ne lui reste alors que douze heures à vivre ! Le puzzle prend forme sous nos yeux quand cet homme de quarante-sept ans se souvient… Chaque heure qui passe est un chapitre où les souvenirs s’emboîtent les uns aux autres pour former l’histoire d’une société devenue inhumaine, d’un héros tour à tour victime et bourreau, qui doit sa survie et sa perte… à un cœur hors du commun ! Ce même cœur réveillera en lui une véritable émotion intransigeante et une prise de conscience l’amenant inévitablement à une révolte qui changera le cours de l’histoire…
Merci aux Éditions Atria et Livraddict.
Je vais être honnête, je ne peux pas dire avoir apprécié. Ce roman m’a mise mal à l’aise, car il présente tous les mauvais côtés et les travers de l’être humain, sans non-dit, sans exceptions. La violence y est omniprésente – j’ai versé des larmes face à cet enfant sacrifié –, le sexe y est brutal, la drogue y est nécessaire. Tout ce qui est décrit y est ignoble, horrible, inhumain.
Mais, bien sûr, il s’agit du but de Jérôme Bezançon. Du moins, c’est ce que je pense et ce que j’interprète. Nous montrer ce que la folie humaine est capable de faire, ce à quoi l’on pourrait arriver si nos gouvernements ne se reprennent pas. Quoi de mieux que de mettre l’être humain devant son futur ? Pour cette partie, c’est réussi. Je suis écœurée, ça a donc bien fonctionné.
De même, pour le style et l’intrigue, bravo. J’ai vraiment eu l’impression d’avoir affaire à un témoignage d’une personne vivant dans ce monde de dépravation. J’ai détesté cet homme pour ce qu’il a fait, et j’ai eu pitié pour ce qu’il a dû endurer. Mais je ne l’ai pas admiré, bien que je conçoive qu’il n’ait pas eu le choix.
Mais j’avoue que, au milieu de tout ce « grand n’importe quoi » que sera notre potentiel futur, je me suis retrouvée perdue. Je n’ai pas tout compris à ce monde-là, car Pierre – le grand-père, celui dont on lit les mémoires – n’est pas très explicite. Bien sûr, c’est normal, il s’agit de mémoires, et son fils Gabriel vivant lui aussi dans ce monde doit déjà en connaître les tenants et aboutissants.
Mais pour s’y retrouver, ce n’était pas très facile. Heureusement, le monologue de fin nous aide un peu, mais c’était un peu tard pour nous éclairer. En effet, dans ce flou complet, certaines scènes me paraissent bizarres car elles n’ont pas d’explications : pourquoi la mer monte-t-elle au début du roman, par exemple… Une conséquence du réchauffement climatique, peut-être ? Pourquoi ne pas l’avoir étayée ?
Voilà, je ne vais pas mentir, je déteste être mal à l’aise lors de mes lectures. Quand je lis un roman, j’aime rêver et sortir de mon quotidien et, là, ce monde était plutôt un cauchemar ! Mais j’en comprends tout à fait le message et j’adhère complètement à la pensée de l’auteur, même si cela m’a un peu perturbée.
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