mercredi 12 novembre 2014

Reflex

Iris Baudry est photographe de l’identité judiciaire. Disponible nuit et jour, elle est appelée sur des scènes de crime pour immortaliser les corps martyrisés des victimes. Iris est discrète, obsessionnelle, déterminée. Elle shoote en rafales des cadavres pour oublier celui de son fils, sauvagement assassiné onze ans auparavant. Mais une nouvelle affaire va la ramener au cœur de son cauchemar : dans cette ville maudite où son fils a disparu, là où son croque-mitaine de mère garde quelques hideux secrets enfouis dans sa démence, là où sévit un tueur en série dont la façon d’écorcher ses victimes en rappelle une autre. La canicule assèche la ville, détrempe les corps et échauffe les esprits, les monstres se révèlent, et le brasier qu’Iris croyait éteint va s’enflammer à nouveau dans l’objectif de son reflex.
Reflex
Maud Mayeras 2013

Cela faisait un moment que je devais lire ce roman. Tout d’abord prévu comme une lecture commune avec Belledenuit, il a été remis de côté pendant quelque temps par manque de temps, et cela me pesait un peu. Tout le monde en disait du bien, alors pourquoi j’attendais ? Alors, c’est au détour d’un passage à la médiathèque que je me suis lancée. Et finalement, j’en ressors un peu mitigée.

Je vois que certains bondissent déjà sur leur siège. Mais je suis sérieuse. Il y a beaucoup d’informations que je n’ai pas saisies au niveau de la communication de ce roman, ce qui m’a complètement induite en erreur. D’abord, le Reflex n’a aucune espèce d’importance dans ce roman, alors pourquoi ce titre, hormis pour nous lancer sur des réflexions philosophiques ? De plus, des personnages et le métier d’Iris sont introduits dès le début du roman et sont oubliés aussi vite que possible pour nous lancer dans une succession d’intrigues n’ayant aucun rapport. Je suis assez dubitative…

Ce que j’ai aimé, par contre, ce sont les flashbacks. Ah, eux avaient un fort intérêt pour moi, car je sentais que là était le nœud de l’affaire, et il était évident que les informations apparaîtraient petit à petit. Je n’ai pas eu tort. Le problème, c’est que je n’ai eu tort sur rien. Tout devenait tellement limpide au fur et à mesure et, là où Maud Mayeras a essayé de me tromper, j’ai tout de suite compris la teneur de la « claque » que les quelques dernières pages devaient nous infliger.

Je ne dis pas que ce livre n’est pas de qualité. Je dis juste que j’ai tout compris, car je ne me suis pas laissée berner par les longueurs, et que le fil directeur allait un peu trop droit au but. Il n’y avait pas assez d’enchevêtrements, et les indices étaient bien trop visibles tout de suite. Comme si on avait mis une flèche clignotante avec écrit en rouge : « Attention, indice à ne pas rater ! »

C’est dommage, car j’espérais beaucoup de ce roman et j’attendais sincèrement d’être emballée, surprise et sur mes gardes. Au final, j’ai passé un relativement bon moment, mais je ne suis pas spécialement convaincue par l’autrice. J’attends de voir si elle peut être plus machiavélique que cela.

2 commentaires:

  1. Ah je l'ai dans ma WL... j'espère qu'il me plaira quand même malgré son manque de subtilité.

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    1. Je l'espère aussi pour toi ! Après, si ça peut te rassurer, j'ai quelques amies qui ont aimé, donc cet avis-là ne tient qu'à moi ;)

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