samedi 16 juillet 2016

Ne dis jamais d’où tu viens

Alex Guillot est une jeune archéologue eurasienne au parcours atypique. À dix ans, elle est retrouvée inconsciente près d’une écluse, blessée et seule au monde, une médaille à son nom dans sa main. Depuis ce jour, une voix obsédante résonne dans son subconscient, lui interdisant de dire qui elle est, et d’où elle vient…
Ugo Khris est journaliste à Paris. Fâché depuis longtemps avec son père, marinier de profession et alcoolique notoire, il devait le suppléer avec sa mère pour assurer les livraisons alors qu’il n’était qu’un adolescent. Promis à un bel avenir, un accident a malheureusement tout gâché. Ugo traîne désormais derrière lui un drame inavoué dont il se sent toujours coupable…
Alex et Ugo ne le savent pas encore, mais le destin a orchestré une rencontre accidentelle durant leur jeunesse qui va bouleverser leur vie à jamais. À nouveau réunis, la découverte d’un mystérieux objet lors d’une fouille archéologique dans l’Hérault va les amener à explorer les arcanes d’une civilisation antique pour sauver les générations futures d’une terrible catastrophe écologique…
Ne dis jamais d’où tu viens
Pascal Tissier 2016

Merci à IS Édition.

Pour être honnête, j’ai un avis très mitigé sur cette lecture. La couverture m’avait fait saliver, car elle me fait penser à cette tendance zen, avec un air d’Asie et des couleurs pastels très agréables ; de même, le résumé était particulièrement alléchant et semblait m’annoncer un rythme haletant et très prenant. Hélas, ce n’est pas tout à fait ce à quoi j’ai eu droit.

Le début est excellent et m’a mise dans le bain très rapidement. J’ai très vite été intriguée par cette petite fille et je voulais savoir quel était donc ce secret si important qu’elle devait cacher. De là, les événements se sont enchaînés, et on découvre Alex adulte, archéologue, à la recherche d’un objet étrange… et sur le point de se faire tuer. Mais pourquoi ? Ce début ne pouvait que me plaire, car le suspense et l’action sont au rendez-vous.

Le problème, c’est que, très vite, on se retrouve à suivre Alex et Ugo dans leur escapade pour fuir les tueurs, en France, puis en Asie. Et là, j’ai trouvé le temps long. L’action n’était plus tellement là, et des éléments qui auraient dû être surprenants ne l’étaient pas, comme cet objet, dont on évoque à peine les capacités, ou alors le don d’Alex et son père, qui semble tellement normal à Ugo, qui est cet outsider se retrouvant embarqué dans cette histoire malgré lui.

Pourtant, l’intrigue est bonne, et la fin m’a bien plu, car elle est originale et tout simplement très belle. Mais j’ai eu la sensation, en lisant ce roman, que certaines parties n’étaient pas abouties, que Pascal Tissier cherchait à nous lancer sur des pistes sans pour autant aller au bout de sa pensée, tout en éludant au final ce qui le gênait pour aller à l’essentiel. Peut-être qu’en étant plus direct dans les propos, cette impression de longueur aurait disparu.

Néanmoins, au final, on retient le bon côté du roman : le suspense du début, l’incompréhension d’Alex et la nôtre quant aux événements, et cette belle fin, qui clôt parfaitement ce roman.

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