vendredi 10 janvier 2014

Témoin des morts

La mort, Judith la regarde en face. Son métier ? « Nettoyeuse » de scènes de crime ! Un choix qui s’est imposé à elle après un passé douloureux. Un jour, dans l’appartement d’une femme violemment assassinée, elle découvre un dossier à son nom, datant de son passage à l’orphelinat. Judith part en quête du mystère de ses origines, mais certains semblent prêts à tout pour l’empêcher de découvrir la vérité…
Témoin des morts
Elisabeth Herrmann - 2010

Merci à Mort-Sûre et aux Éditions Fleuve.

Je pourrais décomposer ce roman en trois parties : le début, la fin et… le « reste ». La fin, car elle m’a scotchée et a permis de donner tout son sens à ce complot politique présenté dans cette histoire. Mais je n’en dirai pas plus à ce sujet, il vous faudra lire ! Le début, pour son originalité et l’intérêt que j’ai pu y porter : imaginez-vous dans l’Allemagne à l’époque de la chute du Mur, lorsque le pays était divisé en deux, RFA et RDA. Imaginez-vous une très petite fille qui se retrouve sans parents, dans un foyer, et que l’on retrouve environ vingt ans plus tard, nettoyeuse de scènes de mort, et devant s’occuper de la scène de crime d’une femme qui se trouvait dans le même foyer qu’elle. Toutes les bases étaient là pour faire une bonne histoire.

L’ennui, c’est qu’il y a la troisième partie, le « reste ». Je suis française, et même si j’ai suivi des cours d’histoire/géographie et que je suis un peu familiarisée avec l’histoire de l’Allemagne, je n’en suis pas au point de connaître les noms (et surtout diminutifs) de leurs institutions, et j’ai donc été embarquée dans un monde politique que je ne connais absolument pas. En soit, ce n’est pas trop un problème car, après tout, je peux apprendre. Mais il y avait beaucoup trop de détails pour que je m’y retrouve. Je me suis noyée assez rapidement, à retourner en arrière pour comprendre les termes de Stasi, de BND… Et dans ce trop de détails géopolitiques, j’en ai eu trop peu sur l’histoire même de Judith : Elisabeth Herrmann passe trop rapidement sur les faits concernant le meurtre. Comment Judith a-t-elle compris que Borg était dans le même foyer ? Comment diable Quirin s’est-il retrouvé sur le même ferry que Judith alors que dans la scène précédente il discutait avec un autre personnage ?

Je comprends que le fil rouge soit politique, mais j’avoue qu’il y avait un décalage au niveau de la quantité d’informations données à ce niveau, et cela m’a vraiment ennuyée. Je me suis retournée parfois à tourner les pages et à espérer qu’il y ait un peu plus d’actions dans tout ce fouillis d’informations. Heureusement que la fin m’a surprise ! Un avis donc un peu mitigé, car je pense que le côté politique ne me convient pas trop. Objectivement, je pense que ce roman est très bon et qu’il plaira aux fans de thrillers géopolitiques et à toute personne familiarisée avec les institutions et l’histoire allemandes.

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