Merci à SimPlement et à Ellega Kieffer.
Cette chronique va être très difficile à rédiger. Car le livre est dur, le sujet très complexe, la lecture difficile. Je n’ai jamais vécu ça, donc je pensais que j’aurais un certain détachement vis-à-vis de ce que je lisais, tout en ayant quelques réponses concernant ce que peuvent vivre certaines femmes qui l’ont vécu (car là, par contre, j’en ai connu). Mais cette lecture fut vraiment compliquée pour moi.
Déjà, Ellega Kieffer s’adresse au lecteur à la deuxième personne. Le but était, je pense, de mieux le faire rentrer dans l’histoire, car elle s’adresse finalement directement à sa lectrice. L’ennui, c’est que cela fonctionne pour les personnes qui l’ont vécu. Moi, j’ai juste imaginé une tierce personne car cela ne peut pas s’appliquer à moi (en tout cas, je l’espère). Mais cela reste très efficace, car le style est rendu encore plus percutant.
Le sujet du deuil périnatal est brutal, et l’autrice a eu le bon ton de le traiter avec des phrases sèches et un style brutal. Elle ne nous ménage pas et dit les choses crûment, sans fioritures ou sans essayer de nous passer de la pommade pour que cela soit plus simple à digérer. Du coup, on le vit brutalement, et c’est ça qui a été difficile dans cette lecture : je n’étais pas préparée à ça.
Honnêtement, sachant cela, je pense que je ne l’aurais pas lu, car j’aime lire des livres pour rêver et imaginer des mondes fantastiques ou merveilleux, ou alors frissonner un bon coup dans un thriller. Mais ça, c’est trop concret, trop vrai, et trop écœurant : certains passages sont un peu trop sanguinolents… Mais dans un but d’information, la nouvelle remplit bien son office : on comprend de quoi il s’agit, on mesure la douleur des femmes qui l’ont vécu… À vous de voir si vous souhaitez vous y plonger.
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