Pour trente-cinq jeunes filles du royaume d’Illeá, la « Sélection » s’annonce comme l’opportunité de leur vie. L’unique chance pour elles de troquer un destin misérable contre une vie de paillettes. L’unique occasion d’habiter dans un palais et de conquérir le cœur du jeune Prince Maxon, l’héritier du trône. Mais pour America Singer, qui a été inscrite d’office à ce jeu par sa mère, être sélectionnée relève plutôt du cauchemar. Cela signifie renoncer à son amour interdit avec Aspen, un soldat de la caste inférieure ; quitter sa famille et entrer dans une compétition sans merci pour une couronne qu’elle ne désire pas ; et vivre dans un palais, cible de constantes attaques de rebelles…
Puis America rencontre enfin le Prince. En chair et en os. Et tous les plans qu’elle avait échafaudés s’en trouvent bouleversés : l’existence dont elle rêvait avec Aspen supportera-t-elle la comparaison face à cet avenir qu’elle n’aurait jamais osé imaginer ?
Cela fait un moment que Cookies me tanne pour que je lise ce roman. C’était un de ses coups de cœur, et j’avais pourtant peur de ce que j’allais y découvrir. Mais un jour j’ai lu un roman qui dans le contexte y ressemblait, sans être identique. J’ai fait de moi-même l’amalgame, et me suis dit que, ayant adoré Le joyau, je ne pourrais qu’aimer La sélection. Le style est différent, l’histoire est différente. Mais des similitudes m’ont permis de me confirmer à moi-même que, oui, j’allais forcément aimer.
L’ambiance de ce roman est incroyable, inqualifiable. Cette impression de prestige, de royauté, de lumière, de splendeur… Tout est simplement magique. J’avais l’impression de suivre America et de faire partie avec elle de la Sélection, et de vivre comme une princesse. Je vous jure, cette atmosphère est parfaitement maîtrisée et donne envie de s’y trouver. Enfin, au premier abord ! Car là où les très riches sont très bien lotis, pour les pauvres, c’est une autre affaire.
Dans ce monde dystopique, les castes sont réparties numériquement. Des Un, les plus opulents, aux Huit, les plus pauvres. On ne compte même pas les Neuf et suivants qui ne sont même pas considérés comme des citoyens du royaume. Au plus des voleurs et criminels à abattre. Ce phénomène de castes m’avait choquée quand j’avais appris leur existence en Inde, au collège. Et de voir ici matérialisé un monde reprenant ce concept me révolte encore plus. D’imaginer que l’on puisse classer la population et interdire aux uns et autres de se marier entre différentes castes ou de faire un métier d’une autre caste… Tout bonnement impossible pour mon esprit chauvin.
Mais Kiera Cass a été maligne et propose tout de même une vision un peu enrichie, avec la possibilité d’évoluer vers une caste supérieure… ou d’être abaissé à une inférieure. Ce monde m’a passionnée, car je l’ai trouvé très bien conçu et suffisamment horrible pour que cela détonne avec les richesses du palais, de la famille royale, ou de cette aberration que peut être la Sélection. Comment Maxon pourrait-il trouver l’amour parmi des filles de castes inférieures qui ne cherchent qu’à atteindre un niveau supérieur ?
C’est un peu le point fort de cette histoire : America, Cinq, qui fait prendre conscience au prince Maxon de ce qu’est son peuple et de ce qu’il doit vivre en permanence, au quotidien. L’humanité de ces deux personnages ne fait aucun doute, et la profondeur de leur être et de leurs sentiments était tellement forte que je me plaisais à suivre leurs dialogues, leurs débats, leur première rencontre qui débouchera probablement sur une belle histoire d’amour – sinon pourquoi écrire ce livre, n’est-ce pas ? J’ai eu un vrai coup de cœur pour eux : pour America, tellement forte et qui ne mâche pas ses mots, et pour Maxon, tellement gêné qu’il en devient attendrissant.
Je ferais un petit clin d’œil à Amberly, la reine et mère de Maxon, qui me semble un personnage très fort et sympathique. On ne la voit que peu, mais elle m’a fait une forte impression, et j’espère sincèrement qu’on la verra plus souvent dans la suite, car je sens qu’elle est un personnage qui aura son rôle à jouer. Finalement, peu d’événements se succèdent, mais les sensations de plénitude que nous fait ressentir cette histoire m’ont donné envie de ne pas refermer mon livre. Je voulais rester au palais, avec America, et je veux lire la suite, très vite.
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