C’est tout ce à quoi aspire le héros de ce roman, orphelin de naissance. Lorsqu’il apprend qu’il possède un Q.I. exceptionnel, il croit découvrir l’équation idéale : pour être aimé, il faut réussir. Alors, il réussit – internat, hautes études, fac de médecine. Grâce à « l’État, son parent qui l’aime », il finit major de sa promo. Mais un jour, il comprend que l’équation est fausse… Tout son système s’écroule, et lui avec.
Il entre dans un café au hasard et rejoint les siens. Les Désespérés.
C’est une très jolie histoire qui est arrivée entre mes mains ! Quand j’ai emprunté ce livre, j’étais sceptique, mais curieuse. Et j’avoue que j’en ressors charmée ! Car le héros de ce roman m’a touchée, par sa candeur, sa soif de comprendre la vie, son obsession de tout analyser, sa crainte de ne pas être aimé.
Je me suis retrouvée dans certains des aspects du mode de pensée de ce personnage et je me suis donc identifiée à lui très rapidement, en me disant à chaque ligne que, oui, je pourrais vivre la même chose que lui. Peut-être pas avec autant de réussite toutefois, car il est exceptionnellement intelligent, ce que je ne suis pas. Mais tout de même.
Enfin, je tiens à souligner le paradoxe qui se retrouve chez un grand nombre de ces personnes, et qui est ici tellement bien dépeint : chaque événement, chaque information, chaque observation est décortiquée, analysée, comprise dans ces moindres détails. Tout est illustré d’exemples très simples, d’analogies parfaites. Et pourtant, d’autres concepts tels que l’amour, la liberté, restent incomprises pendant très longtemps par le héros. Il sait tout mais, malgré son esprit analytique, il ne comprend pas tout. Car l’intelligence ne suffit pas pour appréhender les sentiments, les sensations, tous ces concepts abstraits qui font de nous des hommes. Et ce roman l’illustre magnifiquement !
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