vendredi 12 septembre 2014

La chambre des morts

Imaginez… Vous roulez en pleine nuit avec votre meilleur ami, tous feux éteints. Devant vous, un champ d’éoliennes désert. Soudain le choc, d’une violence inouïe. Un corps gît près de votre véhicule. À ses côtés, un sac de sport. Dedans, deux millions d’euros, à portée de la main. Que feriez-vous ? Vigo et Sylvain, eux, ont choisi. L’amitié a parfois le goût du sang : désormais le pire de leur cauchemar a un nom… La Bête.
La chambre des morts
Franck Thilliez 2005

Franck Thilliez est un de mes auteurs préférés. Chacun des livres que j’ai parcouru jusqu’alors a été un gâteau au chocolat que j’ai dévoré avec gourmandise ! Mais ce livre-là, hélas, fait exception. Déjà, j’avais entendu des échos concernant Lucie Hennebelle, qui ne semblait pas convaincre dans ce tome, alors j’avoue avoir été un peu effrayée. Mais c’est finalement autre chose qui m’a dérangée.

J’ai apprécié Lucie. J’ai trouvé ce personnage en quête d’elle-même assez fascinant, à vrai dire. En plus, il s’agit d'une jeune policière, brigadière, qui devait faire ses preuves et allait profiter de cette enquête pour montrer de quel bois elle se chauffait, et j’ai adhéré : sa façon de comprendre les ravisseurs, de rentrer dans leur vie et dans leur monde était bluffante. Elle n’a pas peur d’aller au bout de ses pensées et de tout faire pour retrouver les coupables. De plus, son histoire personnelle semble assez mystérieuse, et je ne peux que m’interroger.

Non, Lucie n’était pas le problème. Et je vais vous dire : les meurtres, les coupables, et l’intrigue non plus ne sont pas en cause. Les meurtres sont sordides et les « méchants » sont dignes des pires thrillers. J’avais envie de comprendre qui pouvait oser commettre de tels actes, et j’ai été passionnée par l’enquête, qui a conduit à des explications absolument hallucinantes. Ce qui m’a gênée, c’est l’ambiance : je n’avais pas du tout l’impression de lire un Thilliez, mais un polar quelconque dont la mise en place était assez hasardeuse.

Je vais me flageller moi-même d’écrire de telles choses sur un livre de cet auteur que j’aime tant, mais… où est mon atmosphère thilliezienne ?! Pourquoi Lucie n’apparaît-elle que très peu ? Pourquoi ai-je eu des moments d’ennuis où je me demandais où l’auteur m’emmenait ? Sylvain et Vigo, certes, sont intéressants, mais ils sont secondaires à l’affaire ! Pourquoi aussi ne pas épiloguer sur la petite Éléonore ? Honnêtement, je me suis demandé ce que les sous-entendus de la fin voulaient dire… J’ai tenu bon car cet auteur ne peut pas me décevoir, il n’en a pas le droit. Mais je n’étais clairement pas dans mon élément, dans ce roman, et il lui manquait ce petit quelque chose qui me ferait dire « Ouaaah ».

Je ne suis pas déçue, car il y a également de très bons éléments dans ce titre. Simplement, j’étais habituée à ce que tout soit bon dans ses romans, alors cela a fait retomber un peu mon enthousiaste. Il va me falloir très vite enchaîner avec un autre livre de l’auteur, pour oublier cette ambiance un peu triste et peu savoureuse…

Deuils de miel »

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