samedi 4 juillet 2020

Gravé dans le sable

Quel est le prix d’une vie ? La veille du Débarquement en Normandie, face à une mort certaine, que seriez-vous prêt à promettre pour échanger votre place ? Et que vaudra cette promesse, après la guerre, alors que tous les témoins seront morts ou disparus ?
Lorsqu’une jeune veuve, Alice Queen, découvre des bribes de vérité, vingt ans plus tard, que peut-elle prouver ? Alice décide pourtant de fouiller le passé et de s’engager dans une quête improbable qui va la mener de la Normandie aux quatre coins des États-Unis… Au péril de sa vie ! Accidents, disparitions, meurtres se succèdent…
Gravé dans le sable
Michel Bussi 2017

Ah, un livre d’un de mes auteurs favoris ! J’adore Michel Bussi, vraiment vraiment beaucoup. Avec lui, je ne sais jamais à quoi m’attendre, et je sais que je serai forcément surprise. Mais là, j’avais peur. Regardez la date des événements. La seconde guerre, les années 60. Dès que je lis des livres datant de cette période, je suis effrayée : c’est moderne mais vieux en même temps. Cette fracture dans les façons de penser d’avant 68 et de maintenant m’inquiétait beaucoup, et c’est pour cette raison que j’avais retardé la lecture de ce roman.

Quelle erreur ai-je faite ! Franchement, cette histoire est géantissime et a gommé mes appréhensions en un temps record. Dès les premières pages, j’ai été embarquée par le débarquement (sans jeu de mot) et par ses soldats aux personnalités si tranchées. Je savais vaguement après avoir lu le résumé que tout se jouait là, que je devais tenter de comprendre la machination là. J’ai toujours dans l’espoir d’entrevoir avant la fin de ma lecture la finalité des actions. Que nenni, Merry, tu rêves. Encore une fois, tu t’es fait avoir. Alors, lis et arrête de te triturer le cerveau.

L’intrigue est passionnante et m’a tenue en haleine du début à la fin. L’auteur a su semer toutes les petites graines de la suspicion et de la sournoiserie dans les pages de son roman, de sorte à nous emmener exactement là où il le souhaitait et nous faire tomber dans son embuscade. Pourtant, cette fois, j’aurais pu le voir venir. D’ailleurs, je me suis dit à un moment que… peut-être… Mais j’ai balayé l’idée car je trouvais cela trop invraisemblable, car pas du tout logique vis-à-vis des événements. Jusqu’au final.

Comment vous dire ? Ce roman de Michel Bussi est son premier. Cela se ressent un peu dans le style, qui est légèrement différent des suivants que j’ai déjà pu lire, mais en même temps tellement semblable et déjà si intrigant. L’histoire est, elle, décomposée en périodes, ce qui finalement donne un peu la mesure d’une gradation dans le mystère et dans le piège qui nous est tendu, mais l’auteur n’a pas besoin de ça pour nous captiver, car on est pris dans les filets de son imagination dès qu’on pose les yeux sur le premier mot.

J’ai lu ce roman en moins d’un week-end. Cela parle de soi quand on sait que les romans de Michel Bussi font rarement seulement cent pages. Je n’ai pas pu décoller mes yeux de ce texte, et j’en voulais toujours plus, car je me suis sentie bien à cette époque, avec ces personnages. D’ailleurs, s’il n’y avait pas eu ce final en particulier, je ne sais pas comment j’aurais pu me détacher des personnages. Lisez-le, c’est une merveille !

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