Merci aux Éditions Kero.
En général, avec un titre de cette maison d’édition, je suis enchantée. Cette fois, je suis surtout surprise par ma lecture. Je pense qu’il va être très difficile de m’expliquer sans trop en dévoiler sur le récit, mais je vais tâcher de faire au mieux. Commençons par l’approche de base : le résumé est accrocheur, et l’on se demande comment les personnages vont cohabiter et ce qu’ils vont devoir faire dans cette situation étrange ; la couverture est quand à elle assez étrange, avec un salon dans la neige, et me donne une impression de froid.
L’approche de base correspond exactement à ce que j’ai trouvé dans ce roman : une histoire mettant en scène des étrangers, dont certains ne parlent même pas la même langue (et ne se comprennent donc pas !), et qui ne semblent même pas savoir eux-mêmes ce qu’ils font là. Les personnages sont très réservés et ne communiquent que peu les uns avec les autres, d’où l’impression de froid que j’ai ressentie. La barrière de la langue les desservant, les dialogues sont concis et vides de sens, ce qui est déroutant, mais tellement représentatif de ces situations où vous êtes mal à l’aise au milieu d’inconnus.
Le style de Guillaume Rihs décrit très bien les sentiments et attitudes de chacun. Les dialogues sont même parfois remplacés par du discours indirect, montrant l’impersonnalité des échanges. Alors, forcément, tout ça, ça m’a déroutée. Ce n’était pas déplaisant, car cela permettait de donner de la force à la cohabitation, et à cette obligation qu’avaient les convives à se serrer les coudes et se supporter, jusqu’à offrir cette fin absolument touchante et magnifique qui m’a arraché un petit pincement au cœur.
En bref, ce titre était sympathique, mais il ne faut pas avoir peur d’être dérouté par un style très incisif et rapide. Il est préférable ici de se concentrer sur l’histoire, qui donne une jolie leçon de vie.
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