Merci à L’ivre-Book.
Cette histoire est une très belle romance, qui permet de s’évader du quotidien, mais il y a quelque chose qui m’a dérangée tout le long de ma lecture. J’ai eu énormément de mal à mettre le doigt dessus, et cela tient à une ambiance générale et, je pense, à un avis complètement personnel : pour moi, ce texte manque d’une once de crédibilité.
Je m’explique sur deux points. Tout d’abord, au niveau des personnages : si j’ai adhéré à chacun d’entre eux – et particulièrement à Leni, qui m’a touchée –, je trouvais leurs échanges un peu faux : un registre de langue peut-être mal adapté pour certains. Ça ne tient pas à grand-chose, mais ça me perturbait. Ensuite, cette fin… en France, cela ne peut pas arriver, je n’y crois pas une seconde. Ce genre de chose – je ne peux pas vous dire quoi sans divulgâcher – ne risquerait pas de se passer dans un endroit où une oreille indiscrète pourrait surprendre une conversation. Mais, pour la beauté du geste, je vais laisser passer car cela donne une très belle fin.
Voilà, je suis débarrassée de ce qui m’a dérangée, passons aux points positifs : l’intrigue est triste et sublime à la fois. Tout le texte est empreint de sacrifice, de bonté, de bonnes paroles pour les uns ou pour les autres, et le négatif est mis au second plan pour n’en retenir que le meilleur. Chaque personnage avance avec ses problèmes et cherche à les résoudre. Qu’ils y arrivent ou non, l’effort est là. Je l’ai déjà mentionné, j’ai eu un petit coup de cœur pour Leni qui, à cause de sa maladie, m’est apparu comme un personnage très fragile qui se cache derrière un bagou incroyable.
Ce texte met en place des vies qui commencent, qui continuent et qui s’arrêtent. Si la mort est là, on ne la présente pas comme une fin en soi, mais peut-être le moyen d’avancer autrement. J’ai bien aimé cette façon qu’avait l’autrice d’aller au-delà des choses, de manière très simple et sans fioritures. Les sentiments des personnages sont d’ailleurs mis en avant pour tenter de le faire comprendre au lecteur. Après, on adhère au discours ou non.
En bref, ce fut une lecture agréable, mais ce petit quelque chose qui m’a gênée tout le long me turlupine encore après avoir terminé ce roman. J’ai déjà lu un texte de Frédérique Arnould, et je n’y avais pas ressenti de problème de crédibilité ou de naturel. Cela crée une différence qui me fait préférer l’autre histoire…
Il me tentait un peu mais je crois que je vais passer du coup, je risque de stagner dessus indéfiniment :/
RépondreSupprimerC'est le risque, avec ce genre de titre :/ J'ai bien cru moi-même que j'allais avoir du mal à avancer à un moment. Heureusement, la fin a rattrapé le coup quand même.
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