Paraît-il que Jabirah est une mâchonneuse de linceul, un vampire nouveau-né dont le corps va pourrir si elle n’ingère pas régulièrement des bouts de son drap mortuaire, et cela jusqu’au dernier fil. Quant à ce que Muriel demande en retour… Bah, il s’agit de trois fois rien ! Simplement tuer un engeôleur fou qui veut réveiller le passé de la ville rose…
Avant toute chose, je tiens à remercier l’autrice, Vanessa Terral, pour m’avoir permis de découvrir ce titre.
Cela faisait un moment que je n’avais pas lu un roman de bit-lit, et je dois avouer que cela m’a fait du bien. Il faut dire que ce livre est très particulier. Je l’ai obtenu dans le cadre d’un partenariat avec Vanessa Terral grâce à des relations purement professionnelles et qui n’ont rien à voir avec le monde du livre. Assez amusant comme situation, ce qui a poussé l’autrice à me proposer un roman qui se passe… chez moi, à Toulouse.
Je ne peux pas cacher cet aspect, car c’était pour moi une vraie balade dans la ville rose. De Colomiers au Capitole, en passant par toutes les rues principales de Toulouse, je m’y suis sentie chez moi et je pouvais bien mieux imaginer les scènes, vu que j’en connais très bien le théâtre. C’est d’ailleurs assez bizarre de s’imaginer une enjôleuse et une vampire se balader sur la croix occitane du Capitole, et cela m’a fait un peu sourire. Je ne les ai jamais croisées jusqu’à présent, celles-là !
Quant à l’histoire, elle est vraiment sympathique. L’autrice a une imagination très fertile et nous crée un monde étonnant où les nouveaux-nés vampires doivent manger leur suaire pour devenir immortel et où les enjôleurs peuvent mal tourner et devenir des engeôleurs. C’est le cas de Muriel, qui est prête à tout pour accomplir ses sombres desseins et se débrouille pour obtenir un familier, Jabirah, qu’elle transforme en vampire.
Chaque personnage surnaturel est extrêmement bien détaillé, et l’on se représente bien à la fois leur condition, mais aussi leurs caractères. Et il faut dire que du caractère, ils en ont tous ! Même le monde des esprits est atypique, et la vision que nous en offre l’autrice m’a bien plu.
Le rythme, lui, est toujours très saccadé. À l’origine, le texte intégral était découpé en cinq chapitres qui ont représenté chacun un tome de l’histoire. Alors, pour le découpage, il fallait un début, de l’action, puis du suspense sur chaque fin de chapitre. Lors d’une lecture tome par tome, cela devait être particulièrement prenant… et sadique ! Pour une lecture continue, c’était un peu plus perturbant. Mais ça ne m’a pas empêchée d’apprécier, et cela m’a permis de rester captivée par les événements, vu que chaque fin de chapitre appelle une suite !
Enfin, concernant le style, j’ai trouvé la fin mieux écrite que le début. J’ai remarqué une nette différence lorsque la narration ne s’est plus focalisée sur Jabirah, mais décrivait les péripéties de Muriel, avec un registre plus fourni et une plume plus travaillée. Et ce niveau est resté ensuite jusqu’à la fin, ce qui inclut le chapitre bonus. De quoi finir en beauté, en somme.
Bref, c’est une histoire qui m’a pas mal plu, une parenthèse sympathique au milieu de mes thrillers et romans de fantasy.
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