La première fois, elle est âgée de quatorze ans et réchappe à un terrible accident de voiture qui la laisse avec de multiples cicatrices, une jambe qui boite et une dépendance à l’oxycodone, un puissant antidouleur dont il lui faudra plusieurs années pour se désintoxiquer.
La seconde fois, elle a dix-sept ans, et ce n’est plus un accident. Sophie et sa meilleure amie Mina se font attaquer dans les bois par un homme masqué. Sophie survit, mais Mina n’a pas cette chance. Lorsque les policiers concluent à un deal de drogue qui a mal tourné, rejetant partiellement la faute sur Sophie, personne ne veut croire ce qui est pourtant la vérité : cela fait plusieurs mois que Sophie est clean, et c’est Mina qui l’a conduite dans les bois lors de cette nuit fatale pour un rendez-vous auréolé de mystère.
Après un séjour forcé en cure de désintoxication, Sophie revient chez elle se confronter à une nouvelle réalité plus que glaçante. Le frère de Mina ne veut plus lui adresser la parole, ses parents craignent qu'elle ne fasse une rechute, ses anciens amis sont devenus des ennemis, et Sophie doit réapprendre à vivre sans celle qui était sa moitié. Pire encore, personne ne se pose les bonnes questions et Sophie va devoir démasquer le meurtrier par ses propres moyens. Mais à chaque petit pas qu’elle fait, Sophie s’approche davantage d’une révélation totale, sur elle-même, sur Mina… et sur le secret que les deux amies partageaient.
J’ai lu ce livre il y a près de deux mois maintenant et je réalise aujourd’hui qu’il ne m’a pas laissé un souvenir impérissable. J’avais été emballée par le résumé, j’avais envie de découvrir l’histoire de Sophie, comprendre pourquoi sa vie est si dure, comment elle a pu échapper de peu à la mort à deux reprises. Tout ça m’intriguait fortement. Mais très vite, j’ai déchanté.
En effet, si le début m’a plu, si le côté écorché vif de Sophie m’a vraiment interpellée, j’ai vite compris ce qu’il en était de la relation de Sophie et Mina, me faisant sortir un « encore… » de lassitude. J’ai l’impression que dans la littérature actuelle, ce genre de sentiment fort ne peut pas exister dans la simple amitié, et que les auteurs se sentent obligés d’y mêler de l’amour ou autre, pour les justifier. Mais là, j’ai trouvé ça trop. Pas crédible. Ennuyant.
C’est tellement dommage car ce titre avait un beau potentiel, mais je n’ai pas aimé la voie empruntée par Tess Sharpe. Cela aurait pu être très bon et très fort sans y mêler la mode des faits de société. Car au final, ce drame a un fond de thriller, de suspense qui pouvait apporter beaucoup à l’histoire et donner des frissons de crainte, de peur, pour les personnages. On aurait peu découvrir la mort de Mina dans sa plus franche horreur. On aurait pu suivre Sophie et vouloir la soutenir ou au contraire la secouer comme un prunier. Mais finalement on se retrouve avec de multiples intrigues qui n’ont fait que complexifier l’histoire pour en faire quelque chose de banal et de déjà-vu.
J’ai été déçue par cette lecture, mais je pense que c’est parce que j’en attendais énormément… certainement trop.
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