mardi 14 octobre 2014

Le fils du diable est un ange

À une époque moyenâgeuse où se mêlent magie et sortilèges, Kaouk, enfant de la honte et du déshonneur, s’est juré de déjouer les plans machiavéliques de Mortador. Or, ce dernier est un redoutable sorcier, épaulé de surcroît par le sanguinaire Volcos et une armée de renégats.
Le chemin de Kaouk sera jalonné d’embûches, de batailles épiques et de rencontres inattendues…
C’est ainsi qu’il fera la connaissance d’une magicienne vivant au Royaume des Lépreux, dont les visions lui parleront de mystérieuses Entités susceptibles de l’aider à rendre aux villageois opprimés leur liberté perdue.
L’amitié de Nand, un farfadet malicieux, et la tendresse d’Opaline, son amie d’enfance, suffiront-elles à lui insuffler la force nécessaire pour mettre fin aux exactions du tyran ?
Entre Bien et Mal, pardon et vengeance, Kaouk devra faire des choix qui bouleverseront son destin à jamais…
Le fils du diable est un ange
Kate Oliver 2014

Avant tout, je souhaite à nouveau remercier Harald et IS Édition pour ce partenariat. Deux titres, deux genres différents, et je suis conquise par mes lectures. Cela présage d’autres titres excellents !

Avec un titre pareil, je ne pouvais qu’être attirée. Avec ce résumé, je ne pouvais qu’être intéressée. La couverture, quant à elle, a ce qu’il faut de mystique pour finir de me tenter. Il était donc naturel que je sois intriguée par ce titre. La fantasy est sympa, surtout quand elle est belle, mystérieuse et entraînante.

Ce roman est une sorte de mixture de tout ce que j’aime : de la dark fantasy, avec un univers oppressant et des personnages nombreux, dont chacun est le héros à sa manière. Tous ont leur rôle à jouer et, même si on ne sait pas forcément qui sera responsable de quoi, et comment, on découvre l’entrelacs d’événements qui les lient et qui donne tout son sens à l’histoire. C’est ce que j’aime dans ce type d’univers : ce côté « effet papillon » qui fait qu’une petite décision peut avoir des conséquences terribles, ou merveilleuses.

Le réalisme de cette histoire est parfaitement mené, et même si on comprend vite qui est le méchant et qui est le gentil, en somme qui est le diable et qui est l’ange, il est particulièrement intéressant de voir leur progression tout au long des intrigues jalonnant cet ouvrage. En plus, les personnages ont tous leur personnalité propre et un tempérament qui colle parfaitement à leurs actions : on sent que Kate Oliver a bien réfléchi à chacun d’entre eux et leur a créé leur vie entière. Elle ne s’est pas contentée d’intégrer des personnages en fonction des besoins. Ils sont là car il y a une raison à leur présence.

Le seul petit bémol dans ce roman consiste selon moi en cette manie qu’avait l’autrice de présenter le personnage et son enfance après l’action courante. Certes, il faut introduire chacun de ces éléments car ils sont déterminants pour expliquer les raisons du comportement et des choix de chacun, mais cela avait tendance à ralentir le récit, et c’était assez frustrant de devoir terminer « l’explication » pour revenir à « l’histoire ». Toutefois, à la décharge de l’autrice, ces précisions étaient suffisamment bien calibrées pour ne pas m’ennuyer outre mesure.

En somme, un excellent roman de fantasy. Ni trop court ni trop long, parfaitement calibré tant dans la taille que dans l’énoncé des faits et des événements, ou dans la profondeur des personnages. Pas de fausse note, même si j’aurais aimé être un peu plus surprise quant au final, mais c’est un détail. Un roman à lire !

Le diable est éternel »

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire