Et pourtant, je suis là. Moi, une déesse. Mon Ascension m’y a conduite, et mon rôle, maintenant, c’est de m’assurer que le monde tourne rond. Et vivre le plus longtemps possible, accessoirement.
Sauf que je ne suis pas seule, je dois composer avec quelques collègues. Et je vais vous avouer un truc : certains sont complètement tarés.
Merci à Nats Éditions.
Il est impossible de s’ennuyer avec ce roman. David Royer nous offre, au travers de ce premier tome, un univers tout à fait incroyable, une mythologie divine complètement revisitée et hors norme. L’originalité de ce roman est qu’il récupère par-ci par-là un peu de chaque mythologie, de chaque légende et de l’imagination de l’auteur afin de nous créer un assemblage tout à fait inédit des Dieux et de leur rôle sur Terre.
Alors, dit comme ça, cela pourra en choquer quelques-uns d’entre vous, mais ne criez pas au scandale tout de suite. Car, cela aurait pu être du grand n’importe quoi si cela n’avait pas été aussi bien écrit et mitonné. L’auteur ne laisse passer aucun détail au hasard, explique et justifie chacun de ses choix. Il faut vous laisser porter par ce nouveau monde, pour pouvoir y entrer et l’apprécier à sa juste valeur.
L’imagination de l’auteur est sans bornes. Certaines scènes m’ont fait mourir de rire, tandis que d’autres m’arrachaient un sentiment d’incrédulité, tellement « je ne m’attendais pas à ça ». Quelques surprises ont été au rendez-vous, certaines extrêmement osées : Karl et Creep sont tout de même des Dieux complètement atypiques ! Et l’histoire, quant à elle, ne démérite pas : elle est riche en informations, en rebondissements, en mystères. Les personnages ont intérêt à serrer les dents, car rien n’est joué !
Ils sont d’ailleurs pour la plupart réfléchis et ont leur personnalité. Quelques stéréotypes transparaissent, tandis que d’autres ont été évités. Même les personnages secondaires nous sont présentés avec beaucoup de détails, alors qu’ils n’apparaissent que dans quelques scènes seulement. Peut-être les retrouvera-t-on plus tard !
Le portrait que je vous peins est ici assez flatteur, mais il y a tout de même plusieurs éléments qui pourront frustrer quelques lecteurs. Tout d’abord, le style bien particulier de l’auteur. Il coule et est assez ironique parfois, ce qui peut être agréable, car il est vivant… Mais il faut le dire, il ne s’agit pas d’un roman destiné à un public jeunesse/adolescence. Le style est plus recherché et travaillé que cela et nous offre parfois des tournures un peu trop « précieuses ».
Enfin, certains passages sont très explicatifs et, si vous n’aimez pas le monde qui a été imaginé par l’auteur, vous trouverez le temps long, lors de ces divers chapitres descriptifs, qui ne mettent en place aucune action. Pour ma part, aucun problème, j’ai bien aimé souffler un peu à certains moments et me poser dans ce monde que j’imaginais très bien au travers des mots de l’auteur. Toutefois, je suis persuadée que certains y verront là de très belles longueurs…
En bref, ce roman est vraiment caractérisé par son originalité et sa richesse. J’ai beaucoup aimé la façon dont les Dieux ont été réinventés par l’auteur et ce fourmillement d’informations de toute sorte, qui permettent de donner une réelle crédibilité au récit.
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