
Dans un futur proche, les États-Unis et leur dette colossale ont été rachetés par la Chine. Des ruines est née Illeá, une petite monarchie repliée sur elle-même et régie par un système de castes. Face à la misère, des rebelles menacent la famille royale. Un jeu de télé-réalité pourrait bien changer la donne...
Pour trente-cinq jeunes filles du royaume d'Illeá, la « Sélection » s'annonce comme l'opportunité de leur vie. L'unique chance pour elles de troquer un destin misérable contre une vie de paillettes. L'unique occasion d'habiter dans un palais et de conquérir le cœur du jeune Prince Maxon, l'héritier du trône. Mais pour America Singer, qui a été inscrite d'office à ce jeu par sa mère, être sélectionnée relève plutôt du cauchemar. Cela signifie renoncer à son amour interdit avec Aspen, un soldat de la caste inférieure ; quitter sa famille et entrer dans une compétition sans merci pour une couronne qu'elle ne désire pas ; et vivre dans un palais, cible de constantes attaques de rebelles...
Puis America rencontre enfin le Prince. En chair et en os. Et tous les plans qu'elle avait échafaudés s'en trouvent bouleversés : l'existence dont elle rêvait avec Aspen supportera-t-elle la comparaison face à cet avenir qu'elle n'aurait jamais osé imaginer ?
1. La Sélection (The Selection)
Kiera Cass - 2012
Cela fait un moment que
Cookies me tanne pour que je lise ce roman. C’était un de ses coups de cœur, et j’avais pourtant peur de ce que j’allais y découvrir. Mais un jour j’ai lu un roman qui dans le contexte y ressemblait, sans être identique. J’ai fait de moi-même l’amalgame, et me suis dit qu’ayant adoré
Le joyau, je ne pourrais qu’aimer
La sélection. Le style est différent, l’histoire est différente. Mais des similitudes m’ont permis de me confirmer à moi-même que, oui, j’allais forcément aimer.
L'ambiance de ce roman est incroyable, inqualifiable. Cette impression de prestige, de royauté, de lumière, de splendeur… Tout est simplement magique. J’avais l’impression de suivre America et de faire partie avec elle de la Sélection, et de vivre comme une princesse. Je vous jure, cette atmosphère est parfaitement maîtrisée et donne envie de s’y trouver. Enfin, au premier abord ! Car là où les très riches sont très bien lotis, pour les pauvres, c’est une autre affaire.
Dans ce monde dystopique, les castes sont réparties numériquement. Des Un, les plus opulents, aux Huit, les plus pauvres. On ne compte même pas les Neuf et suivants qui ne sont même pas considérés comme des citoyens du royaume. Au plus des voleurs et criminels à abattre. Ce phénomène de castes m’avait choquée quand j’avais appris leur existence en Inde, au collège. Et de voir ici matérialisé un monde reprenant ce concept me révolte encore plus. D’imaginer que l’on puisse classer la population et interdire aux uns et autres de se marier entre différentes castes ou de faire un métier d’une autre caste… Tout bonnement impossible pour mon esprit chauvin.
Mais l’autrice a été maligne et propose tout de même une vision un peu enrichie, avec la possibilité d’évoluer vers une caste supérieure… ou d’être abaissé à une inférieure. Ce monde m’a passionnée, car je l’ai trouvé très bien conçu et suffisamment horrible pour que cela détonne avec les richesses du palais, de la famille royale, ou de cette aberration que peut être la Sélection. Comment Maxon pourrait-il trouver l’amour parmi des filles de castes inférieures qui ne cherchent qu’à atteindre un niveau supérieur ?
C'est un peu le point fort de cette histoire : America, Cinq, qui fait prendre conscience au prince Maxon de ce qu’est son peuple et de ce qu’il doit vivre en permanence, au quotidien. L’humanité de ces deux personnages ne fait aucun doute, et la profondeur de leur être et de leurs sentiments était tellement forte que je me plaisait à suivre leurs dialogues, leurs débats, leur première rencontre qui débouchera probablement sur une belle histoire d’amour – sinon pourquoi écrire ce livre, n’est-ce pas ? J’ai eu un vrai coup de cœur pour eux : pour America, tellement forte et qui ne mâche pas ses mots, et pour Maxon, tellement gêné qu’il en devient attendrissant.
Je ferai un petit clin d’œil à Amberly, la reine et mère de Maxon, qui me semble un personnage très fort et sympathique. On ne la voit que peu, mais elle m’a fait une forte impression, et j’espère sincèrement qu’on la verra plus souvent dans la suite, car je sens qu’elle est un personnage qui aura son rôle à jouer. Finalement, peu d’événements se succèdent, mais les sensations de plénitude que nous fait ressentir cette histoire m’ont donné envie de ne pas refermer mon livre. Je voulais rester au palais, avec America, et je veux lire la suite, très vite.
Before thirty-five girls were chosen to compete in the Selection...
Before Aspen broke America's heart...
There was another girl in Prince Maxon's life...
1.5. Le Prince (The Prince)
Kiera Cass - 2013
Depuis le temps que tout le monde me parlait de cette saga, il fallait que je me lance. Une lecture commune est prévue, j’ai une nouvelle qui pourrait me donner l’eau à la bouche... Allez, il est temps ! Le problème, c’est qu’on m’apprend après que cette nouvelle divulgâche le tome 1 si on ne l’a pas lu avant. Pourtant, c’est un tome 0.5... car ça parle d’avant la sélection, mais qu’il faut considérer comme un tome 1.5... Allez comprendre...
Peu importe, même si je suis auto-divulgâchée sur certains détails, je ne pense pas que ces quelques pages suffisent à tout savoir du tome 1, sinon ce serait vraiment n’importe quoi. Tout ce que je peux vous dire, c’est que cette nouvelle m’a mis l’eau à la bouche. Un prince, trente-cinq candidates. Il est le gros lot qu’elles veulent toutes. On propose à des jeunes roturières de devenir une princesse lors d’une Sélection. Cela semble idyllique. Quelque chose me dit qu’il y a anguille sous roche. Cela ne peut pas être utopique, et je pense que certaines ne sont pas là de leur plein gré. À voir !
Mais une chose m’a beaucoup surprise dans cette nouvelle. C’est que l’histoire semble se passer de nos jours. Télévision, caméra, émission de télé-réalité (ou presque, n’ayons pas peur des mots). Encore une fois, on m'apprend après coup qu'il s'agit d'une dystopie et que l’autrice a réinventé le monde actuel. Ouf, car je commençais à penser qu'elle ne savait pas que la France n’est plus une monarchie depuis quelques centaines d’années ! Cela m’a fait sourire, n’y voyez aucune critique !
Allez, oui, j’avoue. Cette saga promet d’être intéressante et palpitante. Très bientôt mon avis sur le tome 1, promis !
La Sélection de trente-cinq candidates s'est réduite comme peau de chagrin, et désormais l'Élite restante n'est plus composée que de six prétendantes. L'enjeu pour ces jeunes filles ? Convaincre le Prince Maxon, le Roi et la Reine ses parents, qu'elles sont les mieux à même de monter sur le trône d'Illeá, cette petite monarchie régie par un strict système de castes et déchirée par deux factions de rebelles qui veulent la faire tomber.
Pour America Singer, la donne est encore plus compliquée : ses sentiments pour Maxon viennent se heurter à son amour d'enfance pour Aspen, garde royal qui hante les couloirs du palais, et à son sens aigu de la justice trop souvent déçu par les décisions royales... Entre intrigues de cour, dilemmes tragiques et loyautés divisées, America navigue à vue dans la tourmente, en quête de la décision qui changera à jamais sa vie...
2. L'Élite (The Elite)
Kiera Cass - 2013
Quel plaisir de retrouver cette ambiance princière au sein de ce second tome. J'avais eu un franc coup de cœur pour le premier tome de cette saga, que j'ai dévoré en un rien de temps. C'est bien simple, à peine commencé, déjà terminé. À croire que le livre n'est pas assez long, n'a pas assez de pages pour me contenter. Même impression dans ce second tome. Tout va trop vite, et à peine retrouvé-je les personnages que je suis déjà obligée de refermer le roman.
Je pensais, en commençant, retrouver les personnages là où je les avais quittés. Une grande partie des candidates a été évincée pour ne laisser place qu'à l'élite, mais cela s'est apparemment passé il y a un petit peu de temps. Une ellipse temporelle a eu lieu car, dans mes souvenirs, Maxon et America n'étaient pas aussi proches. Ils ont visiblement passé du temps ensemble pour avoir une telle attitude l'un envers l'autre, ce qui permet de donner un beau contraste avec le thème global de ce tome : le doute.
America doute de l'amour sincère de Maxon, Maxon pense qu'America n'est plus intéressée, le roi semble vouloir évincer America, et la reine commence à douter des réactions d'America. Autrement dit, c'est
Dallas ! Et j'adore ça. Le protocole et la bienséance n'empêchent pas les petits conflits internes qui pimentent une histoire toujours aussi incroyable. America est tout simplement divine dans ses convictions, et j'adore ses rébellions... et je pense que je ne suis pas la seule... n'est-ce pas, Maxon ?
Encore une fois, l'atmosphère est incroyable, et je me prends à m'imaginer ces balades dans le palais et les jardins, je m'imagine les robes somptueuses des candidates... Bah oui, je suis une fille, et les princesses et le romantisme, ça me fait rêver ! Mon petit cœur ne s'en remet pas, et, une fois n'est pas coutume, je me lance immédiatement dans la suite !
An epilogue to The One, which takes place two years later on Maxon's birthday.
2.5. Le garde (The Guard)
Kiera Cass - 2014
J'ai terminé le tome 2 il y a deux petites heures, donc il me fallait me faire plaisir en faisant une pause et en lisant cette nouvelle ! Alors, bien sûr, je ne vais pas mentir, Aspen n'est pas mon personnage préféré. Je redoutais donc un peu ma lecture, car je n'ai envie que d'une chose : qu'il s'écarte du chemin de Maxon !
Je sais, il était là avant et il a prouvé qu'il aimait America de tellement de façons... Mais il est aussi celui qui lui a dit de partir et de s'inscrire à la Sélection. Et ça, j'aurais pas apprécié !
Mais j'avoue que cette nouvelle tombe bien car elle m'a un peu réconciliée avec lui. Cela lui a permis de s'expliquer et de se montrer sous un jour plus humain. Maintenant, au moins, je comprends pourquoi America l'aimait : il est comme elle, la comprend, vient du même monde. J'ai adoré les petites attentions qu'il avait pour Anne, Lucy et Mary. Rien que pour ça, il a toute ma sympathie.
Sauf que, maintenant, c'est bon : laisse la place à Maxon !