lundi 14 novembre 2022

Friendskill

Jess, lycéenne, s’ennuie. Pour mettre un peu de piment dans sa vie, elle s’inscrit sur Friendskill, une application mobile. Les règles sont simples : relever les défis de l’énigmatique maître du jeu, The Reaper, dans le temps imparti. Si les premières missions sont anodines, la donne se complexifie rapidement. Violence, chantage, les situations sont de plus en plus dangereuses, les défis deviennent mortels. Prise au piège, rattrapée par les démons de son passé, Jess s’enferre. Peut-elle encore échapper au terrible engrenage qui tente de la broyer ?
Friendskill
Shauna Cox 2020

Merci à la Masse Critique de Babelio et aux Éditions Jet d’Encre.

J’ai beaucoup aimé ce titre, et pourtant j’avais peur qu’il n’aille pas aussi loin que le promettait le résumé. J’ai déjà lu des livres de ce type : une ado qui se retrouve prise dans un engrenage infernal et qui ne peut pas en sortir. Mais tout ce que j’ai lu jusqu’à présent était très gentillet, n’allait finalement jamais très loin, donc on n’avait pas vraiment peur pour le personnage principal, on n’avait pas de crainte. Là, si.

Clairement, Jess s’est mise dans le pétrin. Vraiment. Le début était gentil. Envoyer des textos, regarder des vidéos de suicide… Why not? Mais déjà, quand on en arrive à la scarification, au sang, on se dit : OK, l’autrice commence à y aller. Mais va-t-elle s’arrêter là (qui est déjà plus loin que ce que j’ai lu), ou va-t-elle aller plus loin ? Eh bien, elle y va. Et même au-delà de ce que j’aurais pu espérer. Espérer, est-ce le bon terme ? Je ne sais pas, j’ai été choquée par certaines scènes mais, franchement, si on lit un livre comme ça, c’est pour être perturbé, non ?

Ce qui m’a achevée, ce sont les fours. Et aussi l’intrigue de la mère de Jess. Je n’en dirai pas plus pour ne rien gâcher à votre lecture, mais c’étaient LES trucs que je n’attendais pas du tout. Et, finalement, si l’autrice était capable d’aller dans cette direction, elle pouvait aller n’importe où à partir de là ! La fin m’a tuée, totalement. L’autrice n’a peur de rien et ose tout, jusqu’à cette dernière phrase, concluant le livre, et qui nous fait pousser un cri de frustration.

J’en voulais plus, et pourtant je suis extrêmement satisfaite de ma lecture. Comment dire, j’ai eu tout ce que je voulais, et même plus. Alors, c’est un succès !

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