mercredi 8 octobre 2014

Juste une mauvaise action

Le retour de Lynley et Barbara Havers, à la recherche d’une enfant disparue en Toscane.
Barbara est catastrophée : Hadiyyah, la fille de son ami Taymullah Azhar a été enlevée par sa mère. Azhar ne s’étant jamais marié avec Angelina et son nom ne figurant pas sur le certificat de naissance de leur fille, il n’a aucun droit juridique. Il n’a pas d’autre possibilité que de faire appel à un détective privé.
Mais alors qu’ils retrouvent la trace d’Haddiyyah en Toscane, la petite se fait enlever. Cette dernière étant britannique, Scotland Yard et la police italienne vont devoir collaborer, non sans heurts. Et lorsque la presse s’en mêle, l’incident diplomatique n’est guère loin. C’est là que Lynley intervient…
Just one evil act
Elizabeth George 2013

Merci à Babelio et aux Éditions Presses de la Cité.

Cela faisait très longtemps que j’entendais parler des enquêtes mises en scène par la célèbre Elizabeth George. J’avais entendu qu’elle était une autrice de talent et que tous ses romans se vendaient extrêmement bien. Je dois reconnaître que son texte a certaines qualités. Mais je n’ai pas du tout adhéré au phénomène.

Du point de vue du contenu, j’admets que l’intrigue est extrêmement bien ficelée et travaillée. L’histoire est mystérieuse dès le départ, et de nombreuses zones d’ombre apparaissent très vite. L’autrice nous balade et nous emmène où elle le souhaite, grâce à des personnages aux personnalités très fortes et qui ont chacun leur propre but, pour ne pas dire intérêt, dans le drame qui se joue. Je peux également noter que les personnages et leurs actions sont présentés de manière entrelacée, de sorte que l’autrice réussit à manipuler le suspense avec brio.

Néanmoins, pour moi, ce n’est pas suffisant. D’abord, car lorsque je lis un livre de sept cents pages, je refuse qu’il y ait des longueurs. Or, le texte est ici truffé de descriptions qui ralentissent énormément le récit. Je ne vois pas l’intérêt de dire en trois pages ce qui peut être dit en deux lignes, quand une intrigue si bonne est mise en place. Certains diront que c’est ce qui fait le charme du récit… Certes, mais j’aime que, dans des romans policier, cela bouge un peu. Je ne veux pas être endormie, statique. Or, là, je n’en voyais pas le bout. Je me suis retrouvée plusieurs fois à piquer du nez sur le récit et, entre deux descriptions, je perdais complètement le fil.

Ensuite, même s’il s’agit d’un roman policier, j’aime que tout ne soit pas centré autour de l’enquête principale, que les personnages aient leur propre intrigue en filigrane. De ce côté, il y avait effectivement des petits éléments dont on pouvait imaginer que cela n’avait aucun rapport avec l’enquête… Mais finalement, non, trop peu. Et pourtant, il semblerait que l’inspecteur Lynley ait déjà été mis en scène dans d’autres romans. Mais il semblerait qu’il n’ait aucune vie sociale en dehors de son travail. Bref, ça me semblait un peu trop gros.

Ma critique est clairement peu élogieuse. Je m’en excuse auprès des fans de l’autrice et auprès de l’éditeur, mais je n’ai pas du tout accroché. Pour moi, les qualités de l’écriture ne m’ont pas du tout permis de m’immerger dans l’histoire, d’où certainement mon incompréhension sur certains points, et mon manque d’attention sur d’autres. Je pense même être passée à côté de certaines choses… On ne peut pas tout aimer, hélas. Mais en tout cas, je ne pense pas retenter l’expérience avec cette autrice.

« La ronde des mensonges
Une avalanche de conséquences »

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