mercredi 10 septembre 2014

Train d’enfer pour ange rouge

Un cadavre en morceaux artistiquement répartis est retrouvé aux environs de Paris. La victime a été décapitée, et son corps martyrisé a fait l’objet d’une mise en scène défiant l’imagination. Le commissaire Franck Sharko est dépêché sur les lieux. Les ténèbres, il connaît : sa femme a disparu depuis six mois. Aucun signe de vie, aucune demande de rançon. Et cette nouvelle affaire, en réveillant le flic qui dormait en lui, va l’emmener au cœur de la nuit, loin, beaucoup trop loin…
Train d’enfer pour ange rouge
Franck Thilliez 2004

Un Franck Thilliez, un régal, un moment que je ne vais pas regretter ! C’est un peu ce qu’il s’est passé, mais j’ai quand même eu une très grosse frayeur. La peur de ne pas réussir à poursuivre ma lecture, la peur d’être déçue. Mais que s’est-il donc passé ?

J’ai connu cet auteur avec Vertige et Puzzle, et je voulais vraiment commencer la série de livres concernant Franck Sharko et Lucie Hennebelle. J’ai donc bien regardé à les lire dans l’ordre, et je me suis rendue compte qu’il y aurait huit romans à découvrir. Je m’attendais à un univers noir, et dur. Mais pas à ce point.

Le début de ce roman m’a mise très mal à l’aise, à la limite de l’écœurement. Après la découverte macabre d’une jeune femme, le détective est très vite emmené sur des pistes conduisant à des réseaux BDSM et des fanatiques du cuir et des cravaches. Non pas que je n’aie jamais lu des livres amenant dans ce genre de milieu mais, là, tout était décrit avec tellement de détails que j’ai vraiment dû me faire violence pour continuer. Pas quelque chose pour moi, c’est tout.

Mais heureusement que j’ai poursuivi ma lecture car, passés ces chapitres ignobles, j’ai retrouvé l’auteur que j’aimais, qui a réussi à me tenir en haleine sur le dernier tiers du livre, en me faisant tourner les pages toujours plus vite pour comprendre qui et pourquoi. Le suspense et l’action étaient au rendez-vous, et tout était parfaitement orchestré, dans les moindres détails.

L’auteur a réussi à me perdre dans les innombrables hypothèses que j’avais émises : mais j’avais tort sur chacune d’elles, tant l’auteur avait semé de fausses pistes. Et je ne m’attendais pas du tout à un tel meurtrier, à un tel retournement de situation.

Ce roman est criant de réalisme, et cela fait vraiment peur. Il y a des malades sur terre, quand même… Je n’ai que cinq mots à dire : Franck Thilliez est un génie.

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