jeudi 20 octobre 2016

Sim Survivor

Sandro, dix-huit ans, est un fils de bonne famille, qui s’ennuie dans son monde luxueux et douillet au point de rechercher par tous les moyens à « planer ». Il est contacté par Ambra, une adolescente de dix-sept ans au caractère bien trempé, qui lui propose de vivre une expérience inédite et puissante. À ses côtés, Sandro se retrouve embarqué dans un stupéfiant jeu en théorie virtuel, Sim Survivor, dont chaque saison est suivie par des millions de fidèles connectés. Sandro comprend vite que ce monde, violent et cruel, n’est peut-être pas une simple simulation. Et si, comme le pense Ambra, tout était réel ? S’il ne s’agissait pas d’un jeu mais d’une véritable et impitoyable épreuve de survie ? Tout en jouant sa peau, Sandro doit percer bien des mystères, jusqu’à réaliser que l’avenir du jeu mais aussi de son pays est entre ses mains.
Sim Survivor
Loïc Le Borgne 2016

Merci à Babelio et aux Éditions Scrinéo.

Il ne faut pas mentir, quand j’ai lu le résumé de ce roman, je me suis dit que j’allais avoir droit à un Hunger Games revisité. Un jeu, des participants, un seul gagnant, et des morts à la pelle. Pardon, des éliminés… Car ici il s’agit officiellement d’un jeu en simulation, une sim… donc les éliminés ne sont pas vraiment morts… Enfin, la question qui se pose rapidement, c’est quand même : est-ce que c’est vraiment une sim ?

J’ai trouvé le début un peu trop rapide. Loïc Le Borgne est allé vite en besogne pour nous mettre dans le bain tout de suite, et nous permettre d’appréhender le jeu quasiment immédiatement : un seul chapitre de mise en place. Du coup, j’étais un peu triste car j’aime que la mise en place soit bien faite et soignée. Mais, entre nous, j’ai très vite oublié tout ça, car la sim a vite pris une telle ampleur que j’avais du mal à lâcher le roman.

Le rythme est effréné et les personnages attachants très rapidement. Sandro, malgré son côté « gosse de riche », reste quelqu’un d’humainement très bon, il comprend les problématiques de la pauvreté et se rallie assez vite à la cause d’Ambra. Celle-ci, par contre, a clairement des œillères, et je la trouve assez fermée.

Ce que je pourrais reprocher à ce roman, c’est que l’auteur a voulu tout intégrer dans un seul tome : une mise en place, un jeu, des thèmes comme la pauvreté ou la tolérance, des disputes et des réconciliations, une fin absolument incroyable. Tout va forcément très vite, mais je salue l’effort, car même si c’est rapide, tout est bien traité, et il n’y a pas de fausses notes. En plus, c’est agréable de lire une dystopie qui ne soit pas découpée en x tomes et dont il faut toujours attendre les suites.

L’univers est donc particulièrement bien amené, et Sim Survivor est un jeu absolument terrible géré par des gens peu fréquentables. D’ailleurs, je ne m’attendais pas à ce que, en un livre, l’auteur aille jusque-là dans la folie des coulisses de la sim. C’est un roman que je vous recommande si vous voulez passer un bon moment dans une dystopie sympathique, pas compliquée, et très folle !

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