dimanche 6 septembre 2015

Koridwen

Cela fait dix jours que le virus U4 accomplit ses ravages. Plus de 90 % de la population mondiale est décimée. les seuls survivants sont des adolescents. L’électricité et l’eau potable commencent à manquer, tous les réseaux de communication s’éteignent. Dans ce monde dévasté, Koridwen, Yannis, Jules et Stéphane se rendent, sans se connaître, à un même rendez-vous. Parviendront-ils à survivre, et pourront-ils changer le cours des choses ?
Koridwen a survécu à tous les habitants de son hameau de Bretagne. Avec l’aide d’Yffig, elle les a inhumés les uns après les autres, puis le vieil homme est lui aussi décédé. Le jour de ses quinze ans, suivant les dernières volontés de sa mère, la jeune fille ouvre une enveloppe laissée par sa grand-mère. Dans ce courrier, il est question d’un long voyage et de mondes parallèles.
Koridwen
Yves Grevet 2015

Merci à Nathan Syros et à Babelio.

Il y a un mois, je vous avais chroniqué Yannis et vous faisais alors part de mes craintes concernant la lecture d’un autre titre de cette saga. Je doutais car les quatre personnages principaux, dont chacun fait l’objet d’un titre, se rencontraient dans ce texte et passaient un certain temps ensemble. Du coup, les répétitions me hantaient. Et je peux vous dire que, même si elles sont très bien gérées, on les sent passer.

Les deux premiers tiers du livre sont passés comme une lettre à la Poste. Mais quand Yannis et Stéphane ont fait leur apparition, mon débit de lecture s’est réduit. Je savais ce qu’il allait se passer, et j’attendais ce moment particulier où Koridwen s’éloignerait, pour voir sa fin. Alors, certes, on ne nous ressert pas les dialogues tels quels, et l’utilisation du point de vue de Koridwen est opportun car on voit la scène différemment. Mais je ne suis pas très fan des « mêmes histoires vues par les yeux d’un autre ». J’ai besoin d’inédit et d’originalité pour avancer.

Toutefois, au global, rassurez-vous : ma lecture de Koridwen était fantastique. J’ai trouvé l’univers de l'auteur absolument incroyable : c’est U4, je savais donc que Kori devait rejoindre Paris, etc. etc. Tout comme dans Yannis. Mais si Yannis m’avait plu, Koridwen m’a quant à lui enchantée ! Dans ce titre, Yves Grevet a ajouté l’univers de la Bretagne, avec des légendes et des croyances sympathiques, qui ont ponctué la quête de la jeune fille, la poussant à aller jusqu’au bout de ses convictions et donnant un petit effet imaginaire et fantastique à cet opus.

L’originalité est indiscutablement au rendez-vous et amène en fait un autre problème : cette fin est tout simplement parfaite. Mais voilà : c’est la fin, justement ! Elle m’a apporté des frissons et ce cri (« C’est pas vrai !! ») que j’attendais de pousser pour Yannis et que je n’ai pas émis car il m’a laissé un sentiment d’inachevé.

Je n’ai pas encore lu Jules et Stéphane (et peut-être ne le ferai-je pas, du coup), mais je ressors de ce roman avec la certitude – peut-être ai-je tort ? – que Koridwen est le seul roman à donner la clef de l’énigme, cette fin que l’on attend. J’aurais voulu que ce soit le dernier roman de cette série, pour finir sur cette touche magistrale, à laquelle on refuse de croire pendant tout le livre et qui nous arrive comme une claque en parcourant les dernières lignes.

« Stéphane
Yannis »

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