Merci à Babelio et aux Éditions Bayard.
Je me suis lancée dans cette lecture à cause du concept général présenté dans ce livre : AZF. Je vis à Toulouse depuis vingt ans, je n’y étais pas à cet instant. J’ai emménagé dans la région peu après, mais j’ai vu tout le monde en parler, vivre avec les conséquences. Le choc, la peur des bruits sourds, les séquelles. Cela s’est estompé au fur et à mesure du temps mais, quand on arrive en septembre, on y pense toujours un peu. Et quand on passait sur le périph, on regardait toujours vers l’endroit où se trouvait l’usine. Pourtant, je n’y étais pas.
Alors, forcément, on me propose un livre qui se passe à ce moment… Je fonce. Pas pour m’y replonger, mais pour découvrir ce que les gens ont pu ressentir à cet instant précis. La peur de l’attentat, à peine dix jours après les Twin Towers. Je suis étrange, mais j’étais curieuse de lire ce texte, romancé, comme une fiction. Pas si loin de la réalité, mais une fiction quand même.
Le début m’a déroutée. On a l’explosion, mais on a une comparaison à… Pompéi ? Oui, sur le coup, c’est peut-être ce que certains ont dû penser. Mais non, après le 11 septembre, je ne vois pas comment on pouvait imaginer autre chose. Puis l’histoire revient sur la logique de la période. Peut-être un effet scénaristique. Et là, on est dedans. Dans le flou, dans la peur, avec les gens qui sont tétanisés.
Et on s’en éloigne, et c’est bien. Car le but est de suivre une famille sur cette journée, les voir profiter de ce moment pour régler les soucis, profiter de cet instant négatif pour en faire ressortir du positif. C’était bien fait, bien rédigé, sensible et intéressant. Mais je n’ai rien ressenti. J’ai été détachée de cette famille qui ne m’a pas du tout touchée. Je les suivais, mais je ne m’inquiétais pas. J’étais une observatrice éloignée. Cela aurait pu donner quelque chose de gigantesque, entre le drame et la reconstruction. Dommage. Mais, heureusement, cela fut dans l’ensemble une découverte sympa.
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