dimanche 18 octobre 2020

Contagion

Un virus mortel, un monde confiné.
Le thriller qui avait tout prévu.
The end of october
Lawrence Wright 2020

Merci à Babelio et aux Éditions Cherche Midi.

Impossible de parler de ce roman sans évoquer l’actualité et la Covid-19. Bien sûr, c’est différent. Bien sûr, l’éditeur a profité de la pandémie pour faire le lien et nous donner envie de le lire. Bien sûr, ce livre est un post-apocalyptique ingénieux et tellement inventif qu’on se dit que ça ne peut pas arriver. Et pourtant, on est en plein dedans. Même si c’est différent. Un peu.

J’ai adoré ce texte, et pas parce qu’il rappelle l’actualité. J’ai pu me détacher rapidement de la Covid-19 car finalement la grippe hémorragique présentée dans ce texte est bien plus effrayante, mais aussi parce que Lawrence Wright présente la pire situation qui pourrait se produire. Il n’a pas choisi une prise en compte incertaine ou prudente : non, là, tout est détruit. C’est la guerre, du point de vue de la santé, des nations, des hommes. Il s’agit de l’apocalypse.

Ce que j’ai aimé, c’est que, tout au long du roman, on se demandait si ce virus n’était pas en réalité une arme de guerre, une guerre bactériologique. D’un point de vue géopolitique, tout était mis en place pour qu’on y croit rapidement, et finalement c’est ce qui nous permet de nous éloigner de la réalité que nous vivons pour apprécier pleinement ce roman.

Car ce texte est captivant, dès les premières pages. Bien qu’un peu trop tourné vers la politique (mais c’est un avis très personnel), on ressent tout de suite que l’auteur s’est énormément documenté sur le sujet des virus au travers des âges et nous fournit de manière subtile et intelligente toutes les informations qu’il a pu récupérer. Cette documentation est vraiment très enrichissante et, quand on s’intéresse à la virologie, ce livre est une mine d’or !

Et puis vient cette fin. Ces morts qui nous émeuvent, cette vie qui doit reprendre, mais on ne sait comment. La fin est ouverte, nous permet de nous imaginer la suite, tout en nous apportant sur la dernière page (oui, la dernière !) une conclusion que j’ai trouvée très poétique et tellement belle. Pour citer un professeur très célèbre, adepte de la théorie du chaos et ayant côtoyé des dinosaures (des vrais !), je conclurai ainsi : « La vie trouve toujours son chemin »… même si c’est la vie d’un virus.

2 commentaires:

  1. Alors lui il me semble que je l'ai noté dans ma WL, mais une chose est sûre, je le lirais pas de suite. On va attendre un déconfinement d'abord :')

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    1. Ahah ! Mais, honnêtement, même pendant le confinement, ça se lit. C'est pas du tout la même maladie, et le point de vue est tellement politisé... En d'autres termes, heureusement que Contagion est une fiction, car c'est pire que ce qu'on vit actuellement !

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