vendredi 14 octobre 2016

La viande des chiens, le sang des loups

« J’avais vu tout ça dans cette môme et j’aurais aimé être comme elle. Mais on peut s’écorcher autant qu’on veut, on change pas la viande dont on est fait. » 1917. Un jeune soldat écrit des lettres à l’enfant, le sien, celui qu’il ne connaîtra pas. Il lui dit les hommes, leur rudesse et la douceur des livres, l’importance des mots. Il est assis dans un train qui le conduit vers des jours meilleurs. Mais une femme le fixe du regard depuis un bon moment. Dans les soubresauts réguliers du wagon, celui qui avait échappé aux séquelles physiques de la Grande Guerre tombe sous la sauvagerie des coups de stylet. 2015. Rory est un vieux chien sans plus de collier qui a fui Paris la grise pour un coin paumé de campagne où il savoure chaque minute de son isolement. Lui et ses velléités d’auteur qui n’a jamais réussi à se faire publier, lui qui hait les débuts, qui ne sait jamais par où commencer, va raconter une histoire dingue de tendresse et de cruauté, une histoire d’humanité brute qui lui est arrivée. Tout commence le jour où, en rentrant chez lui, il tombe nez à nez avec un rôdeur en train de mettre à sac son salon. Une fille surgit alors comme une furie et séquestre l’espace de sa présence. Le type se suicide. Cette fille, c’est Lupa, sorte de femme-enfant sortie des bois qui fait irruption dans la vie de Rory pour lui redonner la sensation d’exister. D’où vient-elle ? Qui sont ceux qui la traquent ? Est-elle la chasse gardée d’une confrérie d’illuminés ? Et que vient faire Rory dans cette histoire ? Lui qui cultive gentiment sa misanthropie depuis une décennie va devoir revoir sa copie.
La viande des chiens, le sang des loups
Misha Halden 2016

Merci aux Éditions 12-21.

Cette chronique va être difficile à faire, car je n’ai pas du tout aimé ce titre. Du moins, ce que j’en ai lu. J’ai abandonné à un peu plus de la moitié, car je ne supportais pas le style. Comme, de plus, l’histoire ne m’emballait pas, j’ai préféré laisser tomber.

Je serai donc assez courte dans cette chronique, et ne parlerai que pour la première moitié du roman. J’ignore si la fin relève le niveau et est cohérente. Je ne sais pas non plus si la suite est aussi bizarre et illogique que le début. Peut-être que le début visait à nous perturber ou nous surprendre. Si c’est le cas, c’est réussi, car j’ai été bien perdue dans les méandres de l’histoire.

Je ne saurais pas vous raconter l’histoire, car tous les éléments se mettent en place très vite, on passe d’une chose à l’autre sans temps mort. Je pense que c’est le genre de livre où ça passe, ou non. Soit on adhère à ce rythme particulier, soit on est perdu. J’ai été perdue, et je dois vous avouer que je n’ai pas compris grand-chose.

Mais ça, à la limite, pourquoi pas… Peut-être que la fin explique tout. Il vous faudra lire pour le réaliser. Ce qui m’a le plus gênée, c’est clairement le langage. Passant de familier à grossier, Misha Halden interpelle le lecteur. Je n’ai pas compris pourquoi et n’ai pas vraiment apprécié le ton. Je ne parlerais pas comme ça à des proches, encore moins à des gens que je ne connais pas.

Pour moi, ce fut donc un raté. Je n’ai pas du tout compris où allait l’histoire, et le ton ne m’a pas plu. Peu engageant dès le début, j’ai abandonné à un peu plus de la moitié. J’en suis désolée, mais je pense qu’il s’agit d’une appréciation tout à fait personnelle. D’autres aimeront sûrement, et le meilleur moyen de savoir si ce livre vous plaira est encore de le lire.

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