jeudi 14 septembre 2017

La forêt des livres

L’heure est grave. Quelque chose de terrible, horrible, épouvantable est arrivé. Les lettres des livres disparaissent. Ici, dans notre ville de Tsyeloth, qui a résisté aux vents du désert depuis des siècles, les textes s’érodent, s’abîment, s’évanouissent. Aucun de nos Matha et de nos Kifha n’a pu faire quoi que ce soit pour ralentir l’abominable disparition de nos archives, et par là, de notre culture. Toute la mémoire du monde.
Si vous voyez des gens hagards, absents, affalés sur le sol, veuillez vous éloigner au plus vite. Leur condition pourrait être contagieuse. Le bruit attire leur attention, il est donc important d’être le plus silencieux possible. N’essayez pas d’agir seuls. Une équipe de spécialistes est déjà en route. Bonne chance.
La forêt des livres
EC Guyot 2017

Merci à SimPlement et à EC Guyot.

En lisant le résumé de ce roman, j’ai tout de suite été captivée par l’idée. Une histoire où les livres se vident de leur substance, s’effacent, cela me fait peur. Je ne peux pas imaginer une telle horreur. Alors, forcément, il fallait que je sache ce que l’autrice allait inventer dans cette intrigue. J’attendais du fantastique et de la magie, mais j’ai eu de la pure fantasy.

Non pas que ce soit une mauvaise chose, j’aime assez la fantasy. Le problème, c’est que je l’aime par période, car il s’agit d’un genre dans lequel il faut se plonger complètement pour savoir l’apprécier à sa juste valeur. Là, je n’étais pas immergée à fond, et je pense que je suis passée à côté de quelques petites choses. Néanmoins, c’est un texte qui offre une histoire crédible dans l’univers : le contrat est rempli.

En plus, c’est bien écrit. La fantasy est bien relatée, et l’on découvre l’univers petit à petit, avec les personnages. On s’étonne de voir apparaître des personnages plutôt fantastiques parfois, mais cela ne dénote pas, et tout s’emboîte de manière plutôt naturelle. La magie est omniprésente, mais sans être toujours là ; les personnages sont intrigants et ont leur propre personnalité.

Il n’y a pas à dire, ce livre a tout ce qu’il faut pour plaire. En plus, il s’agit d’un format assez court, et heureusement car, dans mon état d’esprit actuel, je n’aurais pas apprécié d’avoir cent ou deux cents pages de plus. Du coup, c’était bien. Mais je regrette de ne pas avoir adoré.

Entre les lignes »

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire