dimanche 14 août 2016

Eldorado

Prénom : Gordon
Avatar : Alganar
Classe : Guerrier
Niveau : 400
Informations : déconnecté de son Fauteuil Virtuel par les rebelles, doit réapprendre à vivre après six années passées dans Eldorado.

Prénom : Ariane
Avatar : Asdis
Classe : Guérisseuse
Niveau : 146
Informations : habite la capitale des Villes Unifiées, fréquente une salle de jeu clandestine pour échapper aux restrictions.
Eldorado
Hina Corel 2015

Ah ! Cela faisait un moment que je n’avais pas lu un livre de Hina Corel. Cela me manquait. En plus, il s’agit d’Eldorado, et j’en attendais beaucoup. Une dystopie sur le thème du jeu vidéo. J’avoue que j’étais assez curieuse de savoir ce que ça allait donner. Et finalement, il y avait du très, très bon. Mais aussi un petit peu de moins bon.

Tout d’abord, le monde : j’espérais, avant de commencer ma lecture, qu’il soit à 100 % dystopique. Ce n’est pas trop le cas. Certes, cela se passe dans le futur, mais l’autrice ne reste jamais très loin de son genre de prédilection, la fantasy, qui transparaît fortement dans le jeu Eldorado. Le mélange est savamment orchestré, et cela passe tout seul. J’ai beaucoup aimé la distinction entre le monde réel et le monde virtuel. Il y avait un décalage réellement intéressant qui permettait de bien situer l’un par rapport à l’autre. C’était donc surprenant, mais dans le bon sens !

Il faut aussi dire que les deux mondes présentés, Eldorado comme le monde réel, sont extrêmement bien décrits, et l’on s’y croirait tout à fait. Comme toujours dans les romans de Hina Corel, le souci du détail est tel qu’on peut se les figurer dans les moindres détails. J’évoquais un monde dystopique et un monde de fantasy. Lisez-le, vous les verrez s’animer devant vos yeux.

Pour les personnages, maintenant, c’est pareil : ils ont leur personnalité et remplissent leur œuvre. J’ai somme toute trouvé Ariane un peu trop pleurnicharde et enfant gâtée, et j’aurais aimé que Sylvain soit encore plus mis en valeur, car c’est vraiment le personnage que j’ai préféré. Gordon, quant à lui, ne m’inspirait que peu. Il était assez plat et sans relief, mais c’est un peu le jeu qui l’a rendu ainsi, donc c’était cohérent.

Vraiment, tout est bien orchestré, et les détails sont au rendez-vous pour nous donner un contexte, des lieux, des personnages intéressants. Ce qui m’a manqué… c’est le fil conducteur. Le monde est excellent, mais pendant la première moitié du livre, je ne voyais pas trop où l’histoire nous amenait. On se laissait porter d’un monde à l’autre et, même si j’ai adoré ce que j’y lisais, je ne comprenais pas quel était le but de l’histoire. J’étais comme les personnages, un peu dans le flou, et d’un seul coup : le ton est donné, et il faut réaliser cette action. C’est un sentiment tout à fait personnel, mais j’ai trouvé qu’il était dommage d’attendre aussi longtemps pour enfin nous faire comprendre où l’on allait. Cela aurait pu apporter un peu de piquant plutôt qu’une fausse sensation de laisser-aller.

Hormis ce point de détail, j’ai trouvé cette histoire réellement convaincante et intéressante. Je n’ai certes pas tourné les pages avec la même frénésie que pour Helia Meldyn ou La Course, mais j’ai tout de même été accrochée à l’intrigue, dont l’univers est parfaitement maîtrisé. Le final m’a beaucoup plu car il n’est pas banal et m’a un peu attristée (ce qui est une bonne chose !). J’aurais aimé rester un peu plus dans ce monde et voir les répercussions que ce coup d’éclat final aurait pu apporter !

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