lundi 10 novembre 2014

Reboot

178. C’est le chiffre tatoué sur mon bras. C’est le nombre de minutes durant lesquelles je suis restée morte. Je suis une Reboot. Tuée par un virus foudroyant, ressuscitée sous une forme quasi surhumaine. Je ne sens plus la douleur, ni les émotions. 178 minutes de mort clinique ont fait de moi un robot, un soldat. J’obéis aux ordres, je traque, je tue. On me confie les nouveaux Reboots. S’ils échouent, ils meurent. Ça ne me fait rien, je suis Wren 178. Je suis restée sans vie pendant 178 minutes. Pourtant, depuis que j’ai rencontré Callum, un Reboot 22, je ne me suis jamais sentie aussi vivante.
Reboot
Amy Tintera 2013

J’ai découvert ce titre il y a plus d’un an aujourd’hui et, lorsque j’ai lu le résumé, j’ai su qu’il me le fallait. Il respirait l’originalité, et mon intérêt en a été tout de suite éveillé. Pourtant, il m’a fallu du temps avant de le lire, plus par manque de temps qu’autre chose, et c’est à l’occasion d’un défi et d’une lecture commune que je me suis enfin lancée dans cette histoire. J’ai aimé, mais il y a tout de même un petit « mais ».

Côté originalité, rien à dire : les Reboots sont des personnages infectés par un virus qui leur permet à leur mort de rebooter, mais un peu différents, moins humains. Chacun revient plus ou moins rapidement, une durée en minutes qui devient leur nombre de désignation. 178 est celle qui a mis le plus de temps à se réveiller. Elle est moins humaine que les autres psychologiquement et a du mal à ressentir des émotions. Tout du moins, c’est ce qu’elle pense, vu qu’il s’agit du discours général. Et elle se rend compte, avec l’arrivée de 22, que ce n’est pas tout à fait aussi simple.

Le monde présenté est très crédible et vraiment très intéressant. Nous évoluons avec 178 et 22 dans un univers dystopique où les faux-semblants et les complots sont de mises, où rien n’est vraiment ce qu’il paraît et où des ennemis naturels peuvent se révéler de grands alliés. Les péripéties sont au rendez-vous, et on ne ressent pas cette impression que donnent certains livres face au vide intersidéral qu’ils nous proposent au niveau de l’histoire. Non, cette dernière est riche et travaillée. Rien à dire, vous ne vous ennuierez pas.

Ce qui m’a gênée, en fait, dans ce roman, c’est 178. Si l’on se fie à ce qu’elle pense elle-même, elle ne peut pas ressentir. Or, c’est ce qu’elle fait, et ses actions parlent d’elles-mêmes, mais son discours ne cadre pas avec ses agissements. Au début, j’ai eu l’impression qu’il s’agissait d’une incompréhension de ses propres sentiments de la part de l’héroïne, mais certains détails nous laissent à penser que non… C’est assez subtil, et j’ai eu plusieurs fois l’impression qu’il y avait de petites maladresses au niveau du texte qui m’empêchaient de vraiment me rapprocher du personnage. Comme si quelque chose sonnait faux sans que j’arrive à mettre le doigt dessus.

Heureusement, 22 m’a beaucoup plu. Lui qui s’est réveillé si vite est encore tellement humain et tellement nature que l’on ne peut que sourire de ses répliques. J’ai beaucoup apprécié ce personnage et ce qu’il a permis d’éveiller chez 178. D’ailleurs, je trouve 22 bien plus intéressant que les autres, dans la mesure où il est obligé d’évoluer pour s’adapter et s’en donne tous les moyens, quitte à utiliser le culot et demander à 178 de le former. Il n’a pas froid aux yeux et ose. J’ai frissonné pour lui, car il est au centre de tout : c’est par lui et pour lui que cette histoire vaut le coup d’être lue.

En bref, une très bonne lecture, mais j’attends de la suite au moins autant de rebondissements, et une fin absolument explosive, pour ne pas faire retomber la pression !

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2 commentaires:

  1. Je ne me rappelle plus de celui-ci, je l'ai lu à sa sortie et trop de livres sont passés depuis mais si jamais tu veux lire le tome 2 en LC je suis partante, il est dans ma pal ^^

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    1. Yes, faudrait que je le trouve à la biblio ;) Dès que je l'ai, je te dis :D

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