vendredi 12 février 2016

Le principe de parcimonie

« L’avenir de l’homme est dans le moins. »
Paris, le Louvre : une violente explosion retentit, un artiste reçoit une balle en plein cœur et « la Joconde » disparaît pour réapparaître le soir même sous le rasoir d’un certain Ockham. À la stupeur générale, ce dernier menace d’en racler le sourire et de le mettre en bocal.
En quelques semaines, le monstre aux allures de polichinelle devient la plus célèbre figure du terrorisme, détestée par les uns, adulée par les autres pour ses attentats grotesques. Son projet : régénérer la société en découpant à la lame tout ce qu’il juge inutile, la chevelure d’un philosophe, la cervelle d’une célébrité cathodique ou les attributs d’un politicien corrompu.
Sur fond de crue centennale, dans un Paris envahi par la Seine, Mallock va devoir emprunter les chemins les plus vertigineux de la folie pour tenter de le démasquer.
Le principe de parcimonie
Mallock 2016

Merci aux Éditions 12-21.

Il est très rare que j’accepte de lire des tomes x sans avoir lu les précédents, car j’ai toujours peur de perdre la continuité de l’évolution des personnages principaux. Du coup, j’avais ici peur de ne pas m’y retrouver et d’être un peu perdue quant aux événements des quatre tomes précédents. Mais l’appel du résumé a été plus fort que mon obsession à lire les sagas dans l’ordre et, faiblement, je me suis lancée. Et c’était une excellente surprise, car tout était limpide !

Ce livre peut être lu comme un roman individuel : certes, il est fait mention d’éléments des tomes précédents, mais, dans tous les souvenirs, on ignore ce qui était important ou non, et du coup on n’est perturbé par aucun divulgâchage. Cela est rassurant pour les personnes qui, comme moi, voudraient lire ensuite le début. En plus, l’histoire nous porte et nous entraîne auprès de Mallock et ses détectives, dans cette affaire incroyable et terrifiante à la fois. Le style est aussi soigné que le cloisonnement du tome dans la saga, alors vous ne pouvez qu’adhérer.

Pour l’histoire, je dirais qu’il y a deux grandes parties. La première concerne les deux premiers livres de ce tome (il est découpé en trois morceaux). Ce début est prenant, excitant (dans le mauvais sens du terme…) et terrible. Ockham, le grand méchant, me faisait peur car il n’avait absolument aucune limite dans ses agissements. Une petite chose agréable : j’espérais qu’un personnage en particulier soit Ockham, ou au moins impliqué dans cette histoire, mais tout faisait qu’il ne le pouvait pas. Je n’ai pas été déçue, car Mallock a pris le risque de le mêler à tout ça et les pirouettes scénaristiques étaient parfaitement crédibles et expliquées.

Simplement, une fois ce mystère élucidé, nous entrons dans le livre III et, là, je me suis un peu plus ennuyée… En effet, l’explication était donnée et même si la suite était intense, elle n’avait plus le même goût que le début du roman : le soufflet était pour moi un peu retombé, car cette fin ne m’a pas autant passionnée. Toutefois, j’admets avoir été surprise à certains moments et avoir beaucoup aimé l’épilogue.

En bref, il s’agit d’un excellent roman, dont je vais m’empresser de trouver la suite… ou plutôt le début, car je ne peux quand même pas quitter Mallock comme cela !

« Les larmes de Pancrace

2 commentaires:

  1. J'en ai lu plusieurs de l'auteur dont celui-ci, et j'ai adoré !

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    1. Faudrait que j'en lise d'autres, si tous sont si bons !

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