mercredi 24 février 2016

La proie du papillon

Sulfureux. Indécents. Mortels…
Avez-vous déjà entendu des rumeurs évoquant les Fils d’Éros ? On prétend à mi-voix que ces professionnels de la séduction joueraient avec les sentiments et bouleverseraient la vie de leurs victimes. Ils éveilleraient la volupté des sens, tisseraient des liens de complicité pour mieux refermer le piège de leurs charmes le moment venu. Judith de Ringis est une femme d’affaires aussi douée qu’impitoyable. Pour se débarrasser d’une concurrente gênante, elle requiert les services de l’un de ces mercenaires.
Un maître qui excelle dans l’art de mettre à nu les secrets les plus intimes et d’enjôler les âmes. Marco, dit le Papillon, s’engage à briser la proie que lui désigne Judith. Cependant, manipuler les choses de l’amour n’est jamais simple, surtout quand les plus redoutables prédateurs se révèlent, eux aussi, capables d’émotions…
La proie du papillon
Stéphane Soutoul 2016

Merci aux Éditions Pygmalion.

Je vais commencer par cette couverture. Elle m’a tapé dans l’œil ! Dès que je la voyais passer, j’avais envie de lire le contenu, quel qu’il soit. Elle est très élégante et, maintenant je peux le dire, à l’image du roman. Comme quoi la première impression passe souvent par une couverture et, quand elle est parfaitement représentative du texte, on ne peut qu’adhérer.

Je ne connaissais pas Stéphane Soutoul, il s’agit d’une complète découverte de cet auteur et de son univers. Je savais juste qu’il était un auteur de thriller, et celui-là semblait être un thriller d’un genre un peu particulier, vu qu’il est sentimental. Qu’à cela ne tienne, je fonce. Rien que pour avoir cette belle couverture sur mon blog.

Dès les premières pages, le couperet tombe : Judith, le personnage principal, est une vraie garce. Désagréable au possible, elle est tellement hautaine que je lui souhaitais à chaque page qu’un de ses talons se casse pour qu’elle s’écroule par terre. Toutes les insultes de la terre ne suffiraient pas pour décrire cette horrible bonne femme. Alors, quand madame souhaite se débarrasser de sa rivale, douce et visiblement très gentille, on espère qu’elle se plantera et que tout se retournera contre elle.

C’est amusant de souhaiter à un personnage l’inverse de ce qu’il veut. L’auteur a vraiment réussi à éveiller des sentiments contradictoires en moi. Tantôt effarée par l’horreur de cette femme, tantôt apitoyée par sa solitude immense (mais pas trop, hein !), je me suis prise au jeu des Fils d’Éros et ai suivi avec plaisir cette histoire, tout en gardant en tête ma petite idée concernant la finalité de cette intrigue. Je me doutais en effet d’une petite supercherie de la part de l’auteur, et je suis ravie de voir à la fin que j’avais raison ! Bon, pas sur tout, mais suffisamment pour me sentir fière d’avoir compris entre les lignes.

Lorsque vous commencerez à lire ce livre, vous passerez par tous les états : vous détesterez Judith, vous aimerez le Papillon, vous souhaiterez que tout se passe bien, ou mal, en fonction de votre humeur, et vous vous plairez à découvrir cette plume élégante et fluide de l’auteur. Ce titre était définitivement une excellente surprise !

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