vendredi 4 janvier 2019

Mon ombre assassine

En attendant son jugement, du fond de sa cellule, Nadège Solignac, une institutrice aimée et estimée, livre sa confession.
Celle d’une enfant ignorée, seule avec ses peurs.
Celle d’une femme manipulatrice et cynique.
Celle d’une tueuse en série froide et méthodique.
Un être polymorphe.
Un visage que vous croisez chaque jour sans le voir.
Une ombre. Une ombre assassine.
Mon ombre assassine
Estelle Tharreau 2019

Merci aux Éditions Taurnada.

Le meilleur Estelle Tharreau de tous les temps ! Vous avez dû vous en rendre compte en parcourant ce blog : j’adore cette autrice. Chacun de ses titres a ce petit quelque chose qui fait qu’on n’arrive pas à le poser, car on est embarqué dans une histoire qui nous perturbe ou nous plaît. Au choix. Et ce livre ne fait pas exception.

C’est un bijou ! Je l’ai commencé très tard un soir, en mode « Je ne lis qu’un chapitre, juste pour me mettre dans l’ambiance ». Tu parles ! Quand j’ai lâché le livre, il était encore plus tard, et j’en étais à 58 %. Impossible à lâcher, je vous avais prévenus !

L’histoire est extrêmement bien ficelée. Entre deux articles de presse ou interrogatoires, on découvre peu à peu la personnalité de Nadège, depuis sa cellule, qui nous explique comment elle en est arrivée là. Du coup, pour nous lecteurs, il n’y a pas de doute quant à sa culpabilité. D’ailleurs, elle nous explique chacun de ses meurtres avec beaucoup de détails. Mais à chaque article ou à chaque compte rendu d’interrogatoire, on se laisse espérer que les autres ne sauront pas ce qu’on sait, nous : car Nadège est touchante, et on a envie qu’elle s’en sorte.

Ne cherchez pas la morale ou l’éthique dans cette histoire. Il s’agit d’un de ces livres complètement décalés où l’on se trouve du côté du méchant. Ça fait du bien, ça change. Mais surtout, non surtout, on ne voudrait pas devenir comme elle. On est content de ne pas lui ressembler. Surtout pas. Mais oui, on l’écoute jusqu’au bout, on compatit, on en arrive même à s’énerver contre les personnages qui ne la laissent pas tranquille.

Bref, on vit ce récit à 100 %, et, ça, c’est du grand art ! Et là, tout de suite, je suis déçue d’avoir terminé si vite ma lecture, car j’en voudrais encore. Car c’était terrible, mais en même temps tellement bien. Merci à l’autrice de nous avoir offert cette histoire !

2 commentaires:

  1. A part merci, je ne sais que dire face à une telle critique. Alors, merci encore. Estelle

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    1. C'est plutôt à moi de vous dire merci de nous offrir de telles histoires. J'ai adoré, à chaque fois, et j'attends toujours le suivant avec impatience !

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