samedi 24 mai 2014

Celui dont le nom n’est plus

Londres, au petit matin. Sur une table de cuisine, un homme vidé de ses organes. Devant une vieille dame sous le choc, l’inspecteur McKenna a sa mine des mauvais jours. Pourquoi cette femme à la vie exemplaire a-t-elle massacré l’homme qu’elle a élevé comme son fils ? Ça n’a aucun sens. Pourtant, tout l’accuse. Deux jours après, ça recommence. Un homme tué de façon similaire par la personne qui l’aime le plus au monde. Toutes les vingt-quatre heures, un nouveau supplicié. Tous ces meurtres ont comme point commun des présumés coupables éplorés et une épitaphe en lettres de sang où l’on peut lire : Puissent ces sacrifices apaiser l’âme de Celui dont le Nom n’est plus.
Trois destins vont se lier autour de ces meurtres incompréhensibles. McKenna, flic irlandais, père de quatre garçons, veuf depuis un an et fou de chagrin. Dahlia Rhymes, criminologue américaine, spécialiste en meurtre rituel et satanique, désignée pour comprendre les ressorts des assassins. Nils Blake, avocat qui a rangé sa robe, mais remonte au créneau pour défendre ces coupables pas comme les autres. Trois destins, et trois vies détournées à jamais de leur cours.
Celui dont le nom n’est plus
René Manzor 2014

Merci aux Éditions Kero.

Cette fois, c’est un style un peu différent : un thriller, un vrai. Un de ceux qui me font tourner les pages à une vitesse folle pour savoir le fin mot de l’histoire et découvrir l’effroyable vérité. J’ai été accaparée par le texte dès les premières lignes. Il faut dire que le style est particulièrement agréable : direct et franc. Tout ce que j’aime.

Quant à l’histoire, elle est saisissante. Je rassure ceux qui ont pu grimacer à la lecture de ce résumé, non ce n’est pas sanglant ou gore. Ce roman ne vous procurera pas de visions d’horreur dans la mesure où René Manzor s’est abstenu de nous faire part des descriptions. Et on l’en remercie, car on ne s’imagine que trop bien ce que cela aurait pu donner ! En même temps, ce type de descriptions n’auraient pas eu lieu d’être, car c’est l’enquête qui, de toute façon, accapare notre attention. L’enquête et le trio de personnages qui tentent de la résoudre.

Ce trio était tout à fait sympathique. Dahlia, profileuse américaine, porte dans sa chair l’horreur de son enfance ; Nils, avocat, se remet petit à petit d’une opération salvatrice ; et McKenna tente tant bien que mal d’élever seul ses quatre enfants après la mort de sa femme. Ces trois personnages ont une histoire déchirante et une personnalité qui leur est propre, et ceci est vraiment très appréciable. Surtout que l’auteur a su utiliser ces éléments au bénéfice de l’enquête afin de nous en faire voir de toutes les couleurs et nous faire frissonner un bon nombre de fois !

Par contre, pour ce qui est du mystère de l’enquête, j’ai eu la grande joie de résoudre le problème vers le milieu du livre ! Disons que l’orientation de l’histoire m’a tout de suite fait penser à une solution possible, et tout concordait, de plus en plus, jusqu’à la fin, où j’ai pu confirmer ce que j’avais redouté. Mais ce n’est pas un point négatif, car j’adore avoir raison, et l’auteur a traité le sujet avec beaucoup de brio. J’attends maintenant de voir qui parmi vous aura le courage d’affronter Celui dont le Nom n’est plus et résoudre cette énigme vraiment captivante !

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