vendredi 18 décembre 2015

Deux heures et quart du matin

C’est à 2h15, en pleine nuit, que cela s’est produit. Mais ce n’est qu’au réveil qu’ils s’en sont rendu compte. Le monde déserté. Vidé de sa population. Famille, proches, voisins, tous ont disparu. Volatilisés. Ils ne sont qu’une poignée, disséminés à travers le pays…
Rencontrez Brent Foster, à la recherche de son fils et de sa femme dans un New York de cauchemar. Luca, le petit garçon qui suit son instinct, protégé par un étrange totem. Charlie qui a cru, l’espace d’un instant, que cette Terre déshumanisée serait un monde meilleur ou encore Boricio, le serial-killer qui va devoir trouver sa place entre les proies et les prédateurs…
Yesterday’s gone
Sean Platt & David Wright 2015

Merci aux Éditions 12-21.

Sans surprise, j’ai aimé. Ce titre a un résumé plus qu’alléchant, et les dystopies un peu post-apocalyptiques me plaisent en général énormément car elles ont cet avantage certain de me plonger dans un monde inimaginable, où tout est à découvrir et où tout est à refaire. Il n’y a, selon moi, pas de meilleurs moyens pour créer et entretenir le suspense. Encore faut-il que les explications soient crédibles, me direz-vous. Mais ici, pas de souci, c’est bien le cas !

Dans ce titre, le monde se réveille désert. Près de 99 % de la population a disparu mystérieusement à 2h15, et les quelques personnages survivants cherchent à découvrir où sont leurs proches, qui a survécu, comment survivre dans ce nouveau monde où même la technologie semble faire défaut. Nous suivons donc plusieurs personnages qui ont chacun leurs appréhensions et leur appréciation du monde : du petit garçon qui suit l’arc-en-ciel en compagnie de son chien indien au fugitif profitant de l’occasion pour se sauver, en passant par le père de famille tout ce qu’il y a de plus normal, nous avons de quoi découvrir des points de vue différents.

Toutefois, il y a un petit mais : cette quantité de personnages est difficile à appréhender. Je ne vais pas mentir : je me suis mélangée dans cet amas de protagonistes, et je suis bien incapable d’associer en un clin d’œil les noms avec les personnages. C’est plus souvent le contexte qui me permettait de me situer, et j’ai regretté, à un moment, de ne pas avoir pris de notes car j’étais un peu dans le flou.

Cet aspect un peu négatif est toutefois assez rapidement gommé, car finalement nous sommes pris dans l’histoire relativement facilement. Ce titre ne comporte en effet aucun temps mort et, à chaque chapitre (donc chaque personnage), il se passe quelque chose qui attire encore un peu plus notre attention. Le défaut obligeant à attendre parfois plusieurs chapitres pour savoir ce qu’il advient d’un personnage devient donc très vite une qualité transformant ce roman en un page-turner très efficace.

De plus, cette saga est une série à accroches : chaque chapitre possède sa petite accroche finale, et chaque épisode se termine sur une accroche qui nous pousse à lire l’épisode suivant. Ainsi, à la fin de ce tome 1 (composé des épisodes 1 et 2), nous avons deux grosses accroches (dont la première est vite rassasiée) mais aussi, heureusement, des réponses à nos questions ! Chose assez surprenante, car le principe est normalement de nous tenir en haleine, les auteurs ont ici décidé de nous laisser des indices, pour que l’on soit encore plus accro à l’histoire. Je ne sais pas si je vais remercier les auteurs de me mettre dans un tel état de stress… mais par contre, je peux vous dire que j’ai hâte de lire le tome 2… tout en redoutant les accroches auxquelles je vais encore devoir faire face !

Dans le terrier du lapin »

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