mercredi 6 mai 2015

Ianos, singularité nue

Que se passerait-il si, dans un futur proche, un phénomène cosmique – une singularité – apparaissait au cœur de notre système solaire ? Que ferait l’humanité face à ce danger apocalyptique ? Autour de ce mystérieux objet stellaire vont se nouer les destins de Sanjay, un astronaute qui n’arrive pas à retrouver sa place sur Terre, de Thomas, un journaliste new-yorkais tenace, de Joshua, le leader charismatique d’un mouvement spirituel mondial, et de Nathalie, une scientifique intrépide de la base lunaire Aleph. Alors que les crises internationales se succèdent et que les tensions atteignent leur paroxysme, l’humanité joue sa dernière carte en envoyant un vol habité vers la Singularité. La navette Orphée file à travers les vents interstellaires alors que, sur Terre, chacun retient son souffle…
Ianos, singularité nue
Olivier Bérenval 2015

Merci aux Éditions Mnémos et à Babelio.

Ce roman est assez inégal selon moi, mais en globalité j’ai bien aimé, malgré quelques petites zones d’ombre. Je vais commencer par parler du résumé. Je trouve qu’il y a un petit décalage entre ce que nous annonce le résumé et ce que l’on va réellement trouver dans le roman. Certes, on parle beaucoup de la Singularité, de Ianos, mais souvent on ne fait que l’évoquer. Les passages parlant de la Singularité ne représentent finalement qu’une toute petite moitié du roman. Tout du moins, c’est ce dont j’ai eu l’impression.

Il faut dire que sur une grosse partie de l’intrigue sont évoqués le Mouvement, Thomas, Maria et Joshua. Intéressant, il est vrai, mais je n’ai pas compris tout de suite ce que ces éléments pouvaient apporter à l’intrigue principale. Je voulais des informations sur Ianos, sur ce qu’il allait advenir de notre monde. Je voulais du sensationnel, de la catastrophe. La « néo-religion » presque secte, en soi, je m’en fichais un peu. Bien sûr, au final, le Mouvement et Joshua ont un petit rôle dans les moyens mis en œuvre pour en apprendre plus sur Ianos, mais cela ne compense pas, d’après moi, le nombre de pages de remplissage.

Du coup, sur ces parties, je n’attendais qu’une chose : arriver enfin sur des passages parlant de la Singularité, de Nathalie, de la mission Orphée. C’est là que se portait mon intérêt. À tel point, dirais-je, que le vocabulaire scientifique très haut niveau ne m’a même pas dérangée. Certains termes et concepts étaient à des années-lumière de ma compréhension, et j’avais l’impression de me perdre dans le cosmos tant je ne saisissais pas certaines nuances, mais cela permettait de donner un certain crédit aux thèses présentées. Je n’irai pas jusqu’à dire que tout était parfaitement crédible ou viable mais, en tant que lectrice lambda, ça m’allait bien !

J’ajouterais également que tous les passages se passant dans l’espace étaient mémorables. Je m’imaginais l’environnement comme si j’y étais, et je me perdais dans l’histoire de Nathalie, sur la lune, et de Sanjay, au sein d’Orphée. Un régal. J’avoue que ce sont les personnages que j’ai préféré suivre. J’aurais même aimé en avoir plus au sujet de Nathalie.

Puis, une petite incompréhension. Trois parties se sont déroulées de manière agréable, avec un final de partie 3 énorme ! Et soudain, la partie 4, qui revient en arrière, puis en avant. Chronologiquement parlant, je m’y perdais un peu, malgré les indications temporelles. Mon intérêt s’est un peu essoufflé, sur une cinquantaine de pages, puis, enfin, il y a eu ce final sur les dernières pages auquel je ne m’attendais absolument pas !

En clair, ce roman est un très bon SF. Même s’il propose des concepts qui se perdent dans la stratosphère, j’ai beaucoup aimé l’atmosphère proposé par ce roman. Je suis un peu déçue d’avoir eu un intérêt moindre pour toute l’histoire concernant le Mouvement, mais j’ai eu mon attention bien trop happée par Emma et Ianos… Tentez le coup !

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