vendredi 12 juin 2015

Invisibilité

Stephen est invisible depuis toujours.
Une malédiction impossible.
Jusqu’au jour où Elizabeth le voit.
Elle seule peut briser le sort.
Au risque de les séparer à jamais.
Invisibility
Andrea Cremer & David Levithan 2013

Avant tout, je souhaite remercier Livraddict et les Éditions Michel Lafon pour l’envoi de ce titre. Cela faisait un moment que j’espérais un jour avoir un titre de cet éditeur, merci !

À la lecture du résumé, une multitude de questions se posent. Je me suis interrogée sur la vraisemblance d’une telle mise en place, sur la façon dont les auteurs allaient se dépêtrer d’une telle histoire, s’ils allaient bien prendre en compte tous les petits détails qu’engendrerait une invisibilité permanente. Au final, j’ai eu à peu près tout ce que j’attendais, même si je reste sceptique sur la vraisemblance.

Nous sommes dans une histoire fantastique, donc que l’on ne s’étonne pas de la présence de l’homme invisible, d’accord. Toutefois, je trouve que les personnages prennent les faits avec une trop grande sérénité. Sauf peut-être pour Elizabeth qui panique carrément à la découverte de ce mystère, pour les autres, cela ne semble pas si anormal. Tout comme pour l’existence des poseurs de maléfices. C’est anodin, tout le monde en croise dans la rue. J’ai eu ce sentiment qu’on considérait que le lecteur était déjà familier de toutes ces choses, alors que j’aurais aimé qu’on me prenne un peu pour une novice qui ne sait pas dans quoi elle s’embarque. C’est un mystère qui aurait permis de donner de la dimension.

Mais rassurez-vous, c’est le seul point un peu problématique que j’ai repéré car, pour le reste, il n’y a pas de fausses notes. L’histoire est logique, les événements se déroulent avec des péripéties, on se demande ce qu’il va se passer et on est surpris par les émotions qui se dégagent de certains personnages. Même si je me figurais Stephen, dans mon esprit, plutôt comme un gamin de dix ans que comme un ado (la faute à son immaturité, peut-être ?), les sentiments qu’éprouvaient les personnages me semblaient vrais et cohérents.

J’ai notamment beaucoup aimé tous les petits détails de la vie de Stephen, qui donnent du corps au récit et nous montrent toutes les implications de cette invisibilité : il ne peut pas cacher ses yeux du soleil, il doit parler doucement quand il se balade dans la rue… Autant de petits détails dont j’ai raffolé pendant ma lecture, et j’espérais secrètement pouvoir coincer les auteurs sur un petit quelque chose qui serait incohérent. Pas de chance pour moi, ils semblent avoir pensé à tout !

Quant à ce final, j’en suis enchantée. Ce roman, sous couvert de fantastique, nous donne une véritable leçon de tolérance et nous montre qu’il est important d’aider et aimer son prochain, quel qu’il soit, même s’il est différent. Et cette conclusion nous l’illustre parfaitement. Je ne peux dire en quoi, sans révéler la finalité de l’intrigue, mais une autre fin aurait eu moins d’impact et aurait un peu gâché le message, si beau et si porteur. En bref, un très bon roman pour se détendre !

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