mercredi 24 juin 2015

Am stram gram

Deux jeunes gens sont enlevés et séquestrés au fond d’une piscine vide dont il est impossible de s’échapper. À côté d’eux, un pistolet chargé d’une unique balle et un téléphone portable avec suffisamment de batterie pour délivrer un terrible message : « Vous devez tuer pour vivre. » Les jours passent, la faim et la soif s’intensifient, l’angoisse monte. Jusqu’à l’issue fatale.
Les enlèvements se répètent. Ce sont les crimes les plus pervers auxquels le commandant Helen Grace ait été confrontée. Si elle n’avait pas parlé avec les survivants traumatisés, elle ne pourrait pas y croire.
Helen connaît les côtés sombres de la nature humaine, y compris la sienne ; pourtant, cette affaire et ces victimes apparemment sans lien entre elles la laissent perplexe. Rien ne sera plus terrifiant que la vérité.
Am stram gram
MJ Arlidge 2014

Je suis plus que mitigée sur ce titre. En lisant le résumé, je me suis figuré une lecture particulièrement prenante, stressante, qui me donnerait des cauchemars la nuit. Plusieurs personnes, enfermées deux par deux dans des espaces complètement clos avec seulement un pistolet contenant une balle en leur possession. L’un des deux devra tuer l’autre pour pouvoir sortir, ou ils mourront tous les deux. Ce sont des situations impossibles au cours desquelles la tension aurait dû être à son comble. Et finalement, non.

On ne se retrouve que très peu auprès des victimes, et j’avais l’impression que MJ Arlidge ne faisait qu’effleurer l’horreur dans laquelle se trouvaient les personnages. Je n’ai pas ressenti cette peur que j’attendais, et j’ai été spectatrice de leur choix, en les comprenant, mais sans rien éprouver pour eux. Ni pitié, ni crainte. C’est tellement dommage…

À côté de cela nous est présentée une intrigue policière : Helen Grace, l’inspectrice en charge de cette affaire sordide, semble être un personnage complexe, qui a ses défauts, ses problèmes, mais je trouve que sa personnalité est explorée à la va-vite. On voit des scènes qui nous parlent, mais finalement sans aucun lien avec le reste de sa vie. Et quand on comprend finalement pourquoi, tout arrive un peu comme un cheveu sur la soupe, et ça ne m’a pas convaincue. J’avais l’impression que l’histoire dans sa globalité était tirée par les cheveux, et sans réelle finalité. Le mobile me semblait en effet plutôt faible.

Du coup, que ce soit côté ambiance, ou même côté personnages, j’ai été un peu dépitée. Alors, je voyais difficilement comment l’enquête pouvait relever le niveau. Grace découvre des indices petit à petit, surtout à cause de son intuition, et pour nous amener un semblant de mystère, l’auteur fait patienter le lecteur pour qu’il découvre plus tard. Je n’ai pas trouvé cette façon de faire particulièrement habile, mais au moins y a-t-il une tentative.

Tout ça pour dire que cette lecture a été un peu longuette. J’ai lu sans réellement apprécier les personnages ou l’intrigue. Je me suis laissée porter, mais pas dans le bon sens du terme, car je me suis presque ennuyée lors de ma lecture. J’aurais aimé plus d’action, plus de surprises, plus de suspense, voire même plus d’horreur, pas cette impression que le livre était terne par rapport à l’histoire que cela aurait pu donner.

Il court, il court, le furet »

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