dimanche 18 novembre 2018

Barré

Un mouvement de paupière, un frottement de doigts, une simple ligne douloureusement tracée au feutre sur une ardoise… Des gestes rudimentaires devenus précieux. Foudroyé en pleine filature par le syndrome de Guillain-Barré, le lieutenant Donat Vigier est prisonnier d’un lit de réanimation. Il doit pourtant stopper l’errance meurtrière d’un inquiétant braqueur, alors qu’un autre danger le menace insidieusement jusqu’à la porte de sa chambre d’hôpital. De la tension des urgences aux frasques des étudiants en médecine, il découvre un univers déroutant où il ne peut avoir confiance en personne, pas même en ses propres sens.
Barré
François Clapeau 2018

Merci aux Éditions Moissons Noires.

Je ne connaissais pas du tout François Clapeau, que j’ai apprécié découvrir au travers de ce roman. La couverture m’avait beaucoup attirée par le côté sérieux qu’elle dégage, et le résumé a achevé de me convaincre de tenter l’aventure. Je ne savais pas trop ce qu’était le syndrome de Guillain Barré, mais tout ce qui touche au médical me plaît et me tente, donc c’était une thématique parfaite.

Dès le début, le ton est donné, et j’ai adoré me plonger dans l’histoire. J’ai été pétrifiée de voir ce qui arrivait à Donat, et j’ai éprouvé tout de suite de la sympathie pour lui. Quelle situation horrible ! Et les pages se sont tournées, et j’étais bien, car l’auteur nous donne tout un fourmillement de détails quant à l’état de Donat, nous livrant ses impressions et le sentiment d’horreur qu’il devait ressentir à être ainsi immobilisé.

Puis j’ai été surprise de voir arriver le meurtre dont parle le résumé. Très tardivement, d’abord ; et ensuite, j’étais tellement ancrée dans la « nouvelle vie » de Donat que j’en avais oublié qu’il s’agissait quand même d’un polar. Et en soi, il aurait très bien pu ne pas arriver que cela ne me dérangeait pas, car je voulais savoir comment Donat irait, avant tout. Et puis, je ne m’y attendais plus, je l’avais occulté.

Mais je ne vais pas dire que je n’ai pas apprécié ce côté « policier » de l’histoire, car l’auteur a très bien tiré ses ficelles, nous mêlant du vrai et du faux. Parfois, on se demande si tout est réel, mais on y croit quand même. Car Donat est un flic, il est doué. Et surtout, il pense de manière tellement cohérente qu’il ne peut pas en être autrement… Si ?

En bref, un texte que j’ai vraiment adoré. Il m’a permis de découvrir un peu mieux cette maladie horrible, et m’a offert un moment de lecture vraiment sympa. En plus, j’ai pu découvrir le style agréable d’un auteur que je compte bien relire !

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire